Eric Chevalier, directeur du Centre de crise et de soutien (CDCS), un service du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, a annoncé le jeudi 15 avril 2021, face à la presse à Ouagadougou, un don de plus de 13 millions d’Euro soit plus de 8 527 441 000 Franc CFA, dans le but de contribuer au renforcement de la stabilisation du Burkina Faso.
Après une visite de trois jours au pays des Hommes intègres, qui fait suite au sommet de N’Djamena, le directeur du CDCS, Eric Chevalier a fait le point de son séjour et a annoncé un don de plus de 13 millions d’Euro qui viendra dans les semaines à venir pour la mise en œuvre d’un programme d’actions rapides, entrant dans le cadre de la stabilisation du Burkina Faso.
Le président du Faso avait souhaité « qu’un effort particulier, prioritaire soit fait sur l’axe Ouaga-Kaya-Dori », a affirmé M. Chevalier, notant que leur action de soutien d’urgence va porter, notamment, sur cet axe, mais précise que leur effort ne se limitera pas seulement sur cet axe.
« Nous avons décidé d’allouer une enveloppe d’urgence de plus de 13 millions d’Euro à ce programme d’actions rapides, à la fois sur le renforcement de l’action de l’Etat, principalement en matière de sécurité et d’aide à la population », a fait savoir M. Chevalier notant qu’en matière de sécurité, il a été identifié l’axe Ouaga-Kaya-Dori comme devant être soutenu. Selon le directeur du CDCS, son pays prévoit, dans les 13 millions d’Euro, un million d’Euro soit 655 957 000 FCFA pour appuyer « très rapidement (les) forces de sécurité et (les) forces de secours » en renforçant leurs capacités. « L’idée est que dès les semaines qui viennent, que ces efforts commencent pour que l’impact soit rapide », a-t-il poursuivi.
Les 12 millions d’Euro restant qui seront débloqués incessamment, selon Eric Chevalier, iront à l’aide à la population, d’abord en appuyant le rôle de l’Etat dans sa fonction de coordination. « Nous en avons parlé avec la ministre en charge de l’Aide humanitaire, notamment avec le CONASUR et nous allons renforcer la capacité du travail du CONASUR et puis nous allons soutenir rapidement un certain nombre de programme en matière de réponse à la question de la sécurité alimentaire qui nous parait un sujet très important », a-t-il dit. Aussi, la France renforcera le programme piloté par deux ONG françaises que sont Action contre la faim et Solidaire international qui participent au mécanisme de réponse rapide en matière d’urgence alimentaire, notamment.
La France qui contribue déjà dans des projets en matière de santé, souhaite renforcer cela au profit de la population. Elle compte également prolonger ses programmes en matière d’accès à l’eau potable en soutenant les actions de l’ONG OXFAM. Elle a déjà soutenu la réalisation de château d’eau et de forages. Il y a aussi le soutien des programmes en matière de relèvement socio-économique, d’appui aux jeunes, et aux femmes.
Ce programme d’actions rapides court jusqu’en fin de l’année 2021. Et la France souhaite que l’impact de ces efforts soit rapide car les populations en ont besoin.
A la suite de sa visite qui l’a conduit à Dori, Kaya et l’Institut supérieur d’éducation de protection civile que la France soutient à Ouagadougou, le directeur du Centre de crise et de soutien dit avoir été de nouveau impressionné par l’extraordinaire générosité de la population burkinabè qui a su accueillir un million, peut-être même plus de personnes déplacées en une période courte avec un accueil qui se prolonge. Et cela est très frappant, selon lui.
Il affirme, également, avoir été frappé par la mobilisation des acteurs locaux, l’Etat, les élus mais aussi des partenaires, soutenant qu’il y a une dynamique forte pour essayer de résoudre les problèmes.
Le directeur du Centre de crise et de soutien (CDCS) a dit espérer que tous ces efforts contribueront à renforcer la sécurité au Burkina Faso.
Par Daouda ZONGO