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Burkina: Roch Kaboré en contact avec certains présidents de la zone CEDEAO

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Roch Marc Christian Kaboré

Le président Roch Marc Christian Kaboré, renversé dimanche 24 janvier 2022, par un groupe de militaires, est depuis en contact avec quelques-uns de ses anciens collègues dont les présidents Alassane Ouattara, Macky Sall, Mohamed Bazoum et George Weah. Dans la foulée, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) annonce, pour le vendredi 28 janvier, un sommet virtuel sur la crise au Burkina Faso.

Le désormais ancien président du Faso, Roch Kaboré va bien, selon un haut cadre de son parti, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), qui s’est confié à TV5 Monde. Des sources indiquent, en effet, que le président déchu est placé en résidence surveillée dans une villa ministérielle à Ouaga 2000, un quartier de prestige de la capitale burkinabè.

Selon nos confrères de la radio Oméga, le président Kaboré, après sa démission, a pu échanger par téléphone avec quelques-uns de ses proches et anciens collègues. Il s’agit par exemple du président ivoirien Alassane Ouattara, du Sénégalais Macky Sall, du Nigérien Mohamed Bazoum et du Liberia George Weah.

Alors que des rumeurs circulaient faisant cas de l’arrestation de certaines autorités dont le Premier ministre, Lassina Zerbo, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé et quelques ministres du Gouvernement, les militaires du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), nouveaux hommes forts du pays, ont rassuré qu’aucune, en dehors du président du Faso, n’a été arrêtée ni détenue.

Ainsi, dans la mi-journée du mercredi 26 janvier 2022, le leader du MPSR, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, qui assure les fonctions de président du Faso, a convoqué les ministres du dernier Gouvernement de Roch Kaboré au Camp Baba Sy, considéré comme le QG de la junte. Selon des informations, les ministres auraient été sommés de ne pas quitter le pays ni la ville de Ouagadougou, sauf sur autorisation préalable. En revanche, ils restent  libres de tout mouvement dans la capitale.

Depuis la prise du pouvoir des militaires du MPSR, des manifestations de soutien du putsch sont tenues à travers le pays, notamment à Ouagadougou. Au même moment, des partis politiques à l’image de l’Alliance des partis membres de la majorité présidentielle (APMP) et des Organisations de la société civile condamnent le coup d’Etat et exigent le rétablissement à l’ordre constitutionnel normal ainsi que la libération du président Kaboré.

La communauté internationale condamne, elle aussi, le coup de force des militaires du MPSR et réaffirme son attachement aux valeurs de la démocratie. La CEDEAO n’est pas en reste de ces condamnations et prévoit, pour ce faire, un sommet extraordinaire, qui se tiendra vendredi 28 janvier 2022, en ligne autour de la crise au Burkina Faso.

Par Siaka CISSE (Stagiaire)