Le chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, dans une interview accordée à RFI et France 24, le jeudi 15 octobre 2020, a promis que s’il est réélu le 22 novembre prochain, il travaillera au retour de l’ex-président Blaise Compaoré, exilé à Abidjan depuis fin octobre 2014 après sa démission forcée.
Roch Kaboré, répondant à une question sur la lettre de Blaise Compaoré qui disait être disposé pour aider le pouvoir en place à lutter contre les attaques armées, a laissé entendre qu’il ne refuse pas la main tendue de l’ex-locataire de Kosyam, notant que chaque chose à son temps.
Le président burkinabè a précisé que s’il est élu le 22 novembre 2020, « le premier semestre de 2021 doit (…) permettre de régler la question de réconciliation ». « Nous allons réunir l’ensemble des composantes de la société pour discuter de la réconciliation et la décision [des conditions du retour de Blaise Compaoré] sera prise », a-t-il poursuivi.
Mais, selon des analystes, à travers cette déclaration, le président Kaboré, va piocher des voix au sein du parti de Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), qui participe à l’élection cette année après son exclusion en 2015, à la suite de l’insurrection populaire de 2014.
Par Bernard BOUGOUM