L’ex-secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, a été installé le mercredi 9 mars 2022 dans ses fonctions de ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS). M. Bazié a affirmé que dans la reconquête de la sécurité et du bon vivre ensemble, son département « a un rôle contributif fondamental » à jouer.
Le secrétaire général du Gouvernement a installé officiellement le mercredi 9 mars 2022 l’ex voix des travailleurs du Burkina. Bassolma Bazié pour qui les grands discours ne sont plus un secret, a indiqué à l’entame de ses propos que « prendre la parole en cet instant solennel s’avère difficile » vu que le contexte dans lequel la cérémonie se tient est « plein de douleur et d’attentes multiples ». Il a de ce fait rappelé que le Burkina Faso connait depuis 2015, « au moins 1 600 000 personnes déplacées internes et environ 2 500 morts », en plus de milliers d’infrastructures scolaires et sanitaires fermées.
Pour mettre en œuvre son action durant cette période de transition, Bassolma Bazié veut s’appuyer sur les dispositions de la Charte de la transition du 1er mars 2022 au titre des valeurs, principes et missions de la Transition qui invite les Burkinabè au « patriotisme, l’intégrité, la dignité, la discipline, le civisme, l’exemplarité, la justice, la vérité, l’impartialité, la tolérance, le pardon, la réconciliation, la solidarité, la fraternité, l’inclusion, la transparence, la responsabilité, la redevabilité, le sacrifice, le respect et l’humilité ».
C’est ainsi qu’il a estimé que « la responsabilité » de sa modeste personne à ce poste pour le bien être du Burkina lui « impose plus de sacrifices et de combativité afin de contribuer à l’atteinte de ces valeurs ».
Dans le processus de la reconquête de l’intégrité du territoire burkinabè, M. Bazié a estimé que son département à un grand rôle à jouer dans la mesure où « les germes de l’insécurité ainsi que la dégradation du climat social sont tributaires à l’injustice, du clanisme, de la corruption, de l’impunité, de l’individualisme, de la stigmatisation, de la paupérisation générale, du manque d’écoute et d’humilité des représentants, etc. ».
Le MFPTPS « doit contribuer ardemment à combattre ces maux pour une société de paix véritable », a-t-il ajouté, voulant travailler à parvenir à une « Administration publique républicaine ».
Le désormais ministre en charge de la Fonction qui est bien imprégné des préoccupations des travailleurs dans la gestion de carrières des agents, a exhorté ses collaborateurs « à servir ni l’individu Bassolma Bazié, ni sa famille et amis, ni un groupe, mais à servir plutôt la Nation avec engagement, détermination et esprit de sacrifice ».
Par Bernard BOUGOUM