La présidente du Cadre de concertation nationale des Organisations de la société civile (CCNOSC), Safiatou Lopez a plaidé samedi 16 septembre, à Bonheur Ville, un quartier populaire dans l’Ouest de Ouagadougou, pour l’autonomisation financière des femmes, lors d’une rencontre avec la gente féminine de cette localité.
« Nous sommes convaincus que le développement passe obligatoirement par l’autonomisation financière des femmes qui constituent la frange la plus importante de notre Nation », a soutenu Mme Lopez pour qui « soutenir la femme c’est soutenir toute une famille ».
Depuis près d’une année, la présidente du CCNOSC offre des microcrédits à des groupements de femmes. Elle évalue ces microcrédits à près de 100 000 000 FCFA soit environ 50 millions à Bonheur Ville, selon la représentante des femmes de cette localité, Bila Ami Sawadogo.
En plus de ces microcrédits qu’elle offre sans intérêt, elle a octroyé un moulin d’une valeur de 2 100 000 F CFA aux femmes de Bonheur Ville dans le but de leur faciliter la tâche. Un geste qui a été bien accueilli par des populations de ce quartier de la capitale burkinabè.
« Le CCNOSC n’est pas à sa première activité du genre. Il a toujours accompagné les femmes dans le domaine de la micro finance pour son autonomisation et son épanouissement », a confié Safiatou Lopez, lançant un appel au ministère de la Promotion de la Femme « à sortir de ses bureaux pour voir comment les femmes souffrent en milieu rurale et urbain », notant que « leurs problèmes doivent être une priorité pour ce département ministériel ».
La rencontre avec les femmes de Bonheur Ville s’est tenue sous le thème: « Quel engagement des femmes pour une autonomisation financière dans un Burkina sans terroriste ? », « un thème qui doit interpeller les tenants du pouvoir à plus de réflexion avec l’ensemble des femmes pour dégager des solutions face aux problèmes de celle-ci dans un contexte d’insécurité », selon Mme Lopez.
« Le CCNOSC appelle le président Roch Kaboré à gouverner dans le sens des aspirations légitimes du peuple en pensant aux femmes et surtout à amener les membres de son parti à gommer l’esprit de régionalisme car le Faso est un et indivisible », a-t-elle affirmé.
La présidente du Cadre de concertation nationale des Organisations de la société civile, a appelé les Burkinabè à laisser les rancœurs et agir main dans la main en collaboration avec les Forces de défense et de sécurité en vue « de lutter contre le terrorisme (qui) sape les efforts de développement y compris les activités rémunératrices des femmes ».
« Sans la paix aucune activité rémunératrice ne peut être menée encore moins un projet d’autonomisation ou d’octroi des microcrédits en faveur des femmes ou des jeunes », selon Safiatou Lopez, invitant à « garder le courage et s’engager dans la lutte contre le terrorisme sans plier l’échine ».
Cette rencontre qui s’est tenue à la date de commémoration de l’an II du coup d’Etat de 2015, a été l’occasion pour les membres du CCNOSC et les femmes de Bonheur Ville d’observer une minute de silence au nom des victimes du putsch du 16 septembre 2015 et de l’attaque du Restaurant-Café Istanbul.
Daouda ZONGO