La douane burkinabè, à travers sa Brigade mobile de Bobo-Dioulasso et le Bureau des douanes de Cinkansé a saisi, entre le 27 décembre 2024 et le 4 janvier 2025, plus de 7 000 kg de drogue, notamment, de chanvre indien et d’amphétamines d’une valeur totale estimée à 169 555 525 FCFA.
Trois saisies majeures de chanvre indien et d’amphétamines, d’une valeur totale estimée à 169 555 525 FCFA, illustrent l’efficacité et le professionnalisme de ces agents engagés dans la protection du territoire national.
« Le 3 janvier 2025 lors d’un contrôle routier sur l’axe Bobo-Faramana, les agents des douanes ont intercepté un véhicule suspect. Le camion, qui circulait apparemment vide, cachait dans ses faux réservoirs 1 188 plaquettes de chanvre indien pesant un total de 870 kilogrammes. Cette cargaison, soigneusement dissimulée, était destinée à alimenter le marché local ou à être exportée vers d’autres zones. La valeur est estimée à plus de 56 580 000 FCFA », déclare le service d’information de la douane dans un communiqué.
Avant cette saisie, notamment, le 27 décembre 2024, « sur le même axe routier, un autre coup de filet a permis la saisie de 6 072 kilogrammes d’amphétamines, dissimulés dans un camion de dix tonnes en direction du Mali », poursuit la douane, soulignant que « ces produits interdits, estimés à 110 000 000 FCFA, démontrent l’ampleur des réseaux criminels opérant dans la sous-région ».
Au niveau de Cinkansé, le bureau des douanes de Cinkansé a saisi, le 4 janvier 2025, sur la base d’un renseignement précis, « dans un véhicule de transport en commun en provenance du Togo, deux valises de chanvre indien, contenant l’une 20 paquets et l’autre 19 de chanvre indien soit trente-neuf (39) paquets, d’un poids total de 44,2 kg ». La valeur totale de cette saisie est « estimée à 2 874 525 FCFA ».
« Ces drogues, si elles avaient échappé au contrôle des unités de surveillance, auraient eu des conséquences dramatiques sur la jeunesse burkinabè et les populations voisines. Selon des études, un consommateur moyen de chanvre indien utilise entre 1 et 3 grammes par jour, ce qui signifie que les 914 kg saisis pourraient suffire à fournir jusqu’à 914 000 doses individuelles », soutient la douane.
« Quant aux amphétamines, leur impact est encore plus préoccupant. Consommées pour leurs effets stimulants, elles entraînent une forte dépendance et sont particulièrement prises par les jeunes en quête de performance ou d’évasion. Sur un plan économique, les profits générés par ces substances illicites financent souvent des réseaux cri.minels, voire ter.roristes, perpétuant ainsi l’instabilité dans la région », poursuit le service d’information de la douane dans le communiqué, signifiant que « la saisie de ces marchandises témoigne de la détermination des autorités burkinabè à assécher les sources de financement du terrorisme et à protéger la santé des populations ».
Par Wakat Séra