L’organisation civile dénommée «Health awards», née pour travailler à la promotion de la santé et la valorisation des agents qui œuvrent dans le domaine au Burkina Faso, a été présentée aux hommes de média lors d’une conférence de presse animée le jeudi 31 août 2023 à Ouagadougou. Les conférenciers qui ont annoncé une journée pour célébrer les professionnels de santé ont interpellé les gouvernants et les populations sur les nombreuses difficultés auxquelles les agents de santé sont confrontés dans les régions.
La situation sanitaire en Afrique subsaharienne tient le malheureux « leadership » dans les indicateurs de santé de par le monde. Au Burkina Faso, comme dans de nombreux pays de la sous-région, les conditions de travail des agents de santé sont souvent difficiles et précaires. Les Health Awards qui ambitionnent d’organiser chaque an une journée de distinction pour rendre hommage aux agents de santé, visent à célébrer les réalisations exceptionnelles et les efforts novateurs qui contribuent à l’avancement de la santé au Burkina Faso, un pays où les défis de santé sont nombreux et variés.
« Il est essentiel de reconnaître et de soutenir ceux qui œuvrent sans relâche pour améliorer les conditions de vie de nos concitoyens, ceux qui œuvrent pour la promotion de la santé au Burkina Faso », a déclaré Wendlassida Kévin Zongo, précisant que le thème de la première édition prévue se tenir le vendredi prochain au centre du Cardinal Paul Zoungrana est intitulé : « Santé, source et facteur de résilience et de retour de paix au Burkina Faso ».
L’événement des Health Awards mettra en lumière « une multitude de domaines, allant de l’accès aux soins de santé dans les régions les plus reculées, à la sensibilisation aux maladies préventives, en passant par les initiatives de promotion de la santé maternelle et infantile », a souligné M. Zongo.
Les agents du Burkina dans les 13 régions font face à des conditions courantes très difficiles. Selon les conférenciers, les agents manquent d’installations et de fournitures médicales. « De nombreux centres de santé n’ont pas les installations nécessaires pour fournir des soins de qualité, notamment des lits d’hôpital, des équipements de diagnostic, des médicaments et des fournitures de base », a relevé M. Zongo.
Il a évoqué également la pénurie de personnel médical. « La plupart des régions du Burkina Faso ont une grave pénurie de personnel médical qualifié. Cela signifie que les agents de santé peuvent être surchargés de travail et avoir du mal à répondre aux besoins de tous leurs patients », a-t-il expliqué.
Sur les faibles salaires, les conférenciers ont affirmé clairement que « les agents de santé au Burkina Faso sont souvent très insuffisamment rémunérés, ce qui peut rendre difficile le maintien d’un niveau de vie décent ».
Pour ce qui concerne les risques pour la sécurité des travailleurs de la santé, Kévin Zongo et ses camarades ont fait savoir que dans certaines régions du Burkina Faso, « les agents de santé sont confrontés à des menaces pour leur sécurité, notamment des attaques de groupes armés » qui sévissent dans le pays depuis maintenant huit ans.
L’autre forme de risque évoquée est liée aux maladies infectieuses. A ce niveau, les dirigeants de Health awards ont noté que « les agents de santé peuvent être exposés à des maladies infectieuses en travaillant avec des patients atteints de maladies contagieuses telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme ».
Pour les conférenciers du jour, il est important de souligner que malgré les conditions difficiles, « les agents de santé en Afrique subsaharienne font souvent preuve d’un dévouement incroyable envers leur travail et leur communauté, et travaillent dur pour fournir des soins de qualité malgré les défis auxquels ils sont confrontés ».
Par Bernard BOUGOUM