Les rétroviseurs sont un équipement comportant un miroir orientable que l’on retrouve sur les véhicules motorisés. Ils ont un rôle essentiel pour la sécurité des usagers de la route. Ils permettent en effet d’avoir un regard de contrôle sur ce qui se passe en arrière et que l’usager de la route ne peut voir en marche normale. Les engins à deux roues en possèdent deux. Au Burkina Faso, pays des deux roues, les populations ont l’habitude de se défaire de leurs rétroviseurs considérés comme un simple accessoire. Et pourtant, des accidents de circulation ont lieu en permanence sur les routes, lorsqu’un usager en voulant, par exemple, tourner n’utilise pas son rétroviseur pour vérifier si la voie est libre.
Faisons remarquer que l’absence de rétroviseurs est une infraction. A en croire une source policière, cela est encadré par l’ « Art: 45 du décret 2003-418 du 12 août 2003 portant définition et répression des contraventions en matière du Code de la route » qui invoque « la violation de l’interdiction faite à tout conducteur de vélomoteur et motocyclette de circuler sans: au moins le rétroviseur de gauche ». C’est dire donc qu’un usager qui circule, sans au moins son rétroviseur gauche, l’idéal étant d’avoir les deux sur un engin à deux roues, est passible de sanctions. En la matière, la loi sus citée dit que les « Contraventions de 1re classe sont de 3000 FCFA ».
A la question de savoir pourquoi les Forces de l’ordre n’appliquent pas cette loi, notre interlocuteur a regretté qu’ « en réalité nous avons de beaux textes pour vivre mieux et paisible au Burkina Faso, mais, le niveau de mentalité de notre population, avec l’onction du politique ne favorise pas l’application de certains textes. Pourtant l’essence de la Police, c’est l’appliquer la loi ». Elle (notre source) a cité « l’exemple du décret 2005 sur le port du casque ». A l’en croire, la population a manifesté un refus de son application en 2006 et c’est resté ainsi.
Toutefois, nous a-t-elle confié: «Nous profitons de certaines opportunités pour sensibiliser. Lorsque vous êtes impliqué dans un accident, nous rappelons et invitons les victimes au respect de certaines dispositions législatives ou réglementaires».
Par Boureima DEMBELE