Journaliste d’investigation au bimensuel « Courrier confidentiel », Atiana Serge Oulon, à la suite de son premier ouvrage « Le général Gilbert Diendéré parle », a mis à la disposition des lecteurs son second livre « Insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina, Les trahisons », après avoir rassemblé « les pièces manquantes au puzzle de l’histoire » de cette période qui a propulsé un lieutenant-colonel à la tête du pays au détriment des généraux et hommes politiques.
Le livre du journaliste qui met à nu les faits et les acteurs qui ont joué des rôles durant la période insurrectionnelle au Burkina, a été présenté à la presse ce jeudi 3 janvier 2019, lors d’une cérémonie de dédicace, en présence, notamment, du ministre burkinabè de l’Urbanisme et de l’Habitat Dieudonné Bonanet et le général Honoré Nabéré Traoré, chef d’état-major général des armées au moment des faits, qui a annoncé la sortie prochaine de son ouvrage sur les événements des 30 et 31 octobre 2014.
Atiana Serge Oulon, à travers ce livre, « fait une véritable autopsie de l’insurrection populaire, il dissèque les faits afin de faciliter la compréhension », selon le Dr Marc Nébié, l’un de ses professeurs d’université. Pour cet universitaire, cet ouvrage de 157 pages qui relate les faits en huit chapitres, « met à nu les contradictions des uns et des autres » et « les compromissions », d’où « les trahisons » durant cette insurrection.
Selon le ministre Bonanet, c’est un essai qui contribuera à « éclairer la génération présente et future de ce qui s’est passé durant les 30 et 31 octobre 20014 », mais il aurait souhaité que pour « une bonne lecture de cela, il aurait été utile de lier ça à toute l’évolution du pouvoir de Blaise Compaoré » car « il y a des aspects qui pourraient expliquer (ces) trahisons ».
Insurrection populaire, « la fuite de responsabilité » des politiques, la hiérarchie militaire et des organisations de la société civile
Ce journaliste-écrivain a annoncé, à cette occasion, la parution prochaine de son troisième ouvrage qui traitera des questions d’ethnicisme, notamment en ce qui concerne la communauté peulh.
Par Daouda ZONGO
