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Burkina: Simon Compaoré invite les médias à éviter la « fragilisation » des actions des FDS

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De gauche à droite le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, la présidente du Conseil supérieur de la communication et le ministre de la Défense Jean-Claude Bouda

Le ministre burkinabè de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré a invité vendredi 21 avril, les hommes des médias au Burkina, à éviter la « fragilisation » des initiatives de lutte contre l’insécurité, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), à travers « le traitement de l’information », lors du lancement du Programme d’urgence « Médias et sécurité », à Ouagadougou.

« Les hommes des médias doivent prendre la pleine mesure de leur responsabilité, et ceci semble passé par un traitement approprié au contexte sécuritaire actuel en évitant de fragiliser les mécanismes et les outils mis en place pour traquer le terrorisme », a souhaité le ministre Compaoré pour qui « leur rôle est incommensurable dans la lutte contre l’insécurité ».

Selon M. Compaoré, « le traitement de l’information peut fragiliser des initiatives que nous conduisons contre l’insécurité et peut également installer chez le citoyen une psychose si celui-ci n’est pas préparé à prendre du recul critique nécessaire par rapport à l’information diffusée », saluant la « pertinence de l’initiative du Conseil supérieur de la Communication (CSC) à travers le lancement de (ce) programme d’urgence dont les objectifs visent à parvenir à une synergie d’action entre les médias et les FDS sur le traitement de l’information relative à la sécurité ».

« Dans une approche critique les relations entre les hommes des médias et les forces de défense et de sécurité, semble reposé sur des logiques professionnelles différentes. On a même parfois le sentiment qu’il y a un dialogue de sourd entre les médias sur la liberté d’informer et les Forces de Défense et de Sécurité dont l’action est plutôt basée sur le secret », a affirmé le ministre Simon Compaoré.

L’objectif du Programme d’urgence « Médias et sécurité », est, entre autres, « d’organiser une passerelle entre ces deux acteurs (FDS et média) », selon M. Compaoré qui attend « beaucoup (de cette initiative), surtout pour l’avènement d’une ère nouvelle de compréhension mutuelle entre les hommes de médias et les Forces de Défense et de Sécurité pour contribuer à donner de meilleures réponses au programme sécuritaire actuel ».

Depuis le 21 février, le CSC a entrepris des rencontres d’échanges avec les FDS et les journalistes sur le traitement de l’information liée aux actes terroristes, et il est ressorti qu’il y a des manquements dans le traitement de l’information sécuritaire et des incompréhensions dans les relations entre les Forces de Défense et de Sécurité.

Le présent programme qui consistera, notamment, à former les journalistes (deux par organe), sensibiliser la population, permettra aux hommes et femmes des médias « de jouer leur partition dans la lutte contre l’insécurité, susciter chez le citoyen les réflexes appropriés au contexte sécuritaire actuel, et favoriser une synergie d’action entre les journalistes et les FDS », selon la présidente du CSC Nathalie Somé.

La sécurité au Burkina a été fragilisée depuis un certain temps par les attaques armées qualifiées de « terroristes ». Les autorités du pays s’activent dans le but de venir à bout des « terroristes » qui écume le Burkina et toute la sous-région.

Daouda ZONGO