Agés entre 12 à 75 ans, ils sont au nombre de 14 blessés évacués, suite au massacre de Solhan. Notre confrère Sidwaya a approché certains qui racontent les faits.
L’un des blessés de Solhan, environ la quarantaine, explique que c’est pendant son sommeil avec sa famille que les assaillants sont venus forcer sa porte et ont commencé à le fouetter. Il confie au journal avoir pris la fuite et c’est là qu’ils lui ont tiré dessus. Selon ses dires, les assaillants n’ont pas touché à sa femme et à son enfant.
Un autre a fait savoir que les assaillants sont arrivés vers 2 h du matin, pour les faire sortir de force. Ensuite ils ont été forcés à s’asseoir par terre. Cette victime affirme avoir été dépouillé de sa moto et a reçu une balle au bras et une autre entre les cuisses.
Le troisième s’est montré choqué de voir des femmes et des mineurs s’en prendre à leurs semblables avec des armes à feu. Gérant de boutique, il a été touché à ses deux membres inférieurs par des balles. Voici ce qui ressort de son récit : « Nous dormions sous un hangar. A un moment donné, nous avons attendu des tirs partout. A notre grande surprise, nous sommes retrouvés encerclés et ils nous ont obligés à leur remettre les clés de la boutique. Puis, ils nous ont fait nous asseoir. Quand ils ont commencé à tirer sur nous, mes trois camarades sont morts sur place ». Il ajoute qu’il a eu la vie sauve parce que quand ses compagnons sont tombés, il a dû se badigeonner le visage avec leur sang pour feindre le mort.
Par Wakat Séra
