Au Burkina Faso, on dénombre 178 médias en ligne parmi lesquels 119 sont fonctionnels et seulement 56 produisent régulièrement, selon un rapport du Conseil supérieur de la Communication (CSC), présenté à la presse le vendredi 21 mars 2025.
Du 26 novembre au 13 décembre 2024, le Conseil supérieur de la Communication (CSC) a effectué des visites de contrôle dans plusieurs médias, dans le but de faire l’état des lieux du secteur médiatique au Burkina Faso.
Il ressort de ce contrôle qu’au niveau des médias en ligne, il en existe 178 et parmi eux 59 sont inaccessibles, 119 sont fonctionnels. Mais seulement 56 produisent régulièrement des contenus, 52 ont une publication plus ou moins régulière et 11 n’ont produit aucun article durant l’année 2024, selon le président du CSC, Wendingoudi Louis Modeste Ouédraogo.
Il a, aussi, souligné que parmi les médias inaccessibles, 14 sont totalement inaccessibles, 29 sont actifs uniquement sur Facebook et 16 autres n’ont pas fourni d’informations ou ne sont pas reconnus.
Pour ce qui est de l’audiovisuel, le Burkina Faso compte 144 radios et 21 télévisions qui fonctionnent. Des effectifs qui ne prennent pas en compte les dix radios et les cinq télévisions du groupe Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB).
Le rapport fait ressortir que 16 radios et trois chaines de télévision ne fonctionnent plus, pour diverses raisons. Il s’agit, entre autres, de l’insécurité, des impayés au niveau de la société burkinabè de la télédiffusion (SBT), la disparition des responsables des médias, l’expiration d’autorisations spéciales.
«L’on note également que 12 médias, soit 5 télévisions à couverture régionale, 5 radios communales, une radio commerciale et une radio institutionnelle ayant obtenu des autorisations depuis 2020 et 2021 n’ont pas encore démarré leurs programmes malgré l’expiration des délais impartis», a déclaré le président du CSC, Modeste Ouédraogo. Il a souligné, également, que certaines radios existent et fonctionnent sans l’autorisation de sa structure, citant, notamment, la radio municipale de Toma et la radio communale de Falagountou.
Les contrôles ont permis, aussi, de constater que 24 médias audiovisuels ne respectent pas la limitation de puissance de l’émission et 19 autres ne respectent pas la limitation du nombre de dipôles.
Pour ce qui concerne la presse écrite, le président du Conseil supérieur de la Communication, affirme que «le contrôle de son fonctionnement s’effectue à partir des dépôts légaux reçus tout au long de l’année». «Sur la base des 39 titres déclarés fonctionnels, 14 journaux n’ont fait aucun dépôt légal au cours de l’année 2024. Trois journaux ont changé de typologie en basculant en médias en ligne», a-t-il fait savoir aux journalistes.
A la suite de ces contrôles, le CSC compte poursuivre la mise en œuvre de la loi organique n°041-2023/ALT du 21 novembre 2023, portant attribution, composition, organisation et fonctionnement de l’institution. Il souhaite aussi œuvrer au développement du monitoring et la régulation des réseaux sociaux et l’opérationnalisation du monitoring.
Par Wakat Séra