Le ministre burkinabè de l’Education, Pr Stanislas Ouaro, a affirmé, ce jeudi 30 janvier 2020 face à la presse, que sur 56 points de revendications de la Coordination nationale des Syndicats de son département (CNSE), «39 ont été réalisés».
Après l’ultimatum de deux semaines que la CNSE a donné au ministère de l’Education pour espérer voir les engagements, que le gouvernement a pris 2018, respectés, le Pr Stanislas Ouaro, a indiqué face aux journalistes qui s’inquiètent de la situation qu’il «reste serein». Selon le ministre, « sur les 56 points (de revendications des syndicats), 39 ont été entièrement réalisés ». « Maintenant il y a d’autres points essentiels pour les enseignants qu’on doit servir sur deux tranches », a-t-il dit.
Une première a été faite, a-t-il poursuivi en ajoutant que la deuxième tranche a été entamée en octobre. Pour les «indemnités et même la bonification d’échelon, on a plus de 54 000 agents qui ont déjà bénéficié leur dû. Il reste autour de 40 000 qui doivent aussi en bénéficier», a précisé le ministre Ouaro qui dit avoir expliqué aux syndicats décembre (dernier) que «si on doit aller selon le traitement normal, en une année ce n’est pas possible de satisfaire tout le monde».
C’est pourquoi son département a demandé au gouvernement des mesures spécifiques, cela a été déjà fait de par le passé pour que ça aille rapidement. «En décembre je leur avais promis et ce dossier devait être enrôlé dans le Conseil de ministre d’hier qui a été reporté», a-t-il rassuré.
Quant au statut particulier, «cela a été validé avec eux (syndicats) en juin. Mais on ne pouvait pas l’adopter sans que le Répertoire interministériel de métiers d’Etat (RIME) ne soit adopté», a-t-il justifié. A l’en croire, le RIME a été adopté vers fin octobre 2019 et «on a repris ce projet de statut pour le conformer» au nouveau répertoire d’Etat. Le 21 janvier dernier, ce projet dont les goulots d’étranglement ont été levés «a été déposé au secrétariat général du gouvernement du Conseil d’Etat. Donc il n’y a même pas de problème», a terminé le M. Ouaro sur le sujet.
Concernant les autres aspects comme servir six mois de cantine aux élèves, respecter les normes en matière du nombre de d’élèves, «ça ce n’est pas possible», selon lui. «Je préfère le dire honnêtement. Vous avez des déplacés qui viennent, on les garde ou on les laisse. Ca ce n’est pas possible et chaque Burkinabè doit être solidaire de cette situation. Ce que nous faisons à ce niveau, c’est quand il y a des effectifs pléthoriques, nous doublons les enseignants», a été clair Pr Ouaro qui a aussi souligné que les questions de cantines quant à elles «nécessitent beaucoup de ressources».
Par Bernard BOUGOUM