Le président du Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MPR), Carlos Toé, a affirmé ce mardi 29 octobre 2019, face à la presse que les sorties de l’ex-ministre de la Culture burkinabè, Tahirou Barry, «ne sont pas du populisme». Pour lui, M. Barry, qui, après sa démission du gouvernement a revêtu sa tunique de député, veut s’imprégner des vraies réalités des différentes couches sociales afin de «mieux proposer un programme de société» pour la présidentielle de 2020.
« Si le principe d’un candidat est d’être à l’écoute de ses populations, je ne vois pas en quoi cela peut constituer un acte de populisme », a réagi M. Toé, insistant que « je ne vois pas en quoi aller discuter avec les étudiants ou les commerçants sur leurs affaires au regard de la situation délétère pose problème ».
Tahirou Barry qui se trouvait à Bobo-Dioulasso, la deuxième capitale, au moment où la conférence se déroulait, pour rencontrer des couches sociales, « ne va pas s’asseoir dans un laboratoire pour proposer quelque chose qui serait déconnecté de la réalité », a soutenu son homme de main, Carlos Toé.
La politique est « un produit qui se vend », a signifié Amadou Diemdioda Dicko, quatrième vice-président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), co-animateur de la conférence de presse. Il a indiqué que c’est parce que le député Tahirou Barry « a été au (grand) marché (de Ouagadougou) rencontré les commerçants » que les médias en parlent.
« Il faut vendre son image. Et on profite de toutes les situations pour le faire. Tahirou Barry n’est pas parti au marché seulement pour saluer les commerçants mais pour aussi vendre son image », a continué M. Dicko. Pour lui, en politique, « il faut vendre son projet de société, attirer le maximum d’électeurs vers soi. Ca peut-être interprété comme on veut, mais ce n’est pas du populisme ».
En rappel, Tahirou Barry et Carlos Toé ont été exclus du Parti pour la Renaissance nationale (PAREN) du professeur Laurent Bado.
Par Mathias BAZIE