Au Burkina Faso, 10 des 13 régions sont touchées par les actions des groupes armés terroristes, selon un rapport du 15 septembre 2022, de l’ONG International Crisis Group, analysant la situation sécuritaire du pays.
Des experts de l’ONG International Crisis Group ont produit un rapport daté du 15 septembre 2022, dans lequel ils analysent la situation sécuritaire du Burkina Faso depuis l’avènement du pouvoir de Transition.
Selon ce rapport, «la situation n’est guère meilleure depuis le coup d’Etat du 24 janvier dernier». L’Organisation non gouvernementale informe que 10 des 13 régions du pays sont touchées par les actions des groupes armés terroristes. Seules les régions du Centre, du Centre-Ouest et du Centre-Sud demeurent pour le moment relativement épargnées, selon Crisis Group.
Le rapport note que ces violences djihadistes sont l’œuvre des deux principaux groupes actifs sur le territoire burkinabè que sont le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) et l’Etat islamique au Sahel (EI-Sahel). Leurs actions, qu’il s’agisse d’attaques contre les civils et les forces armées ou de destruction d’infrastructures, se poursuivent à un rythme quotidien, précisent les experts de International Crisis Group dans leur rapport.
Dans le Nord, le JNIM contrôle une grande partie des provinces du Loroum et du Yatenga et avance désormais, vers l’est et le sud de Ouahigouya, (chef-lieu de cette région) en direction de la capitale Ouagadougou, indique l’ONG dans son document.
Selon elle, ce groupe terroriste a aussi progressé dans les provinces du Mouhoun, des Banwa et plus récemment du Nayala avec des villes comme Nouna, Dédougou et Solenzo quasiment encerclées.
Le rapport renseigne également que le JNIM gagne du terrain dans la partie sud de la région de la Boucle du Mouhoun, celle des Hauts-Bassins, où il progresse vers Bobo-Dioulasso, la seconde ville du pays. «La situation s’est également détériorée ces derniers mois au Centre-Nord et au Centre-Est, et aucune amélioration n’est à signaler dans l’Est et les Cascades», soulignent les experts de Crisis Group.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)