L’Organisme non gouvernemental Oxfam international a formé une vingtaine de journalistes burkinabè sur la protection humanitaire ce vendredi 4 août 2023, à Ouagadougou, autour d’un café-presse. Le Burkina Faso étant confronté à des attaques terroristes depuis maintenant huit an, cette formation approfondira la connaissance des professionnels des médias pour un meilleur traitement des sujets en lien avec la protection humanitaire.
Depuis 2019, date marquant le début de l’aggravation de la crise, selon des observateurs des questions sécuritaires, Oxfam international contribue à la réponse à cette crise qui a fait selon les derniers chiffres officiels, plus de deux millions de Personnes déplacées internes (PDI). C’est dans cette logique que Oxfam a organisé ce café presse pour briefer, informer et partager avec les journalistes, ce qu’il fait en matière de protection et aussi discuter avec les journalistes sur ce que c’est que la protection humanitaire.
De manière générale, la protection dans le cadre de l’action humanitaire vise fondamentalement à aider les personnes à se protéger –et se remettre (restaurer)- du préjudice qu’elles ont pu subir sur les plans de la violence, de la coercition, de la privation délibérée et du mauvais traitement. « Chez Oxfam, la protection concerne l’amélioration de la sécurité ou la création d’un environnement protecteur des civils. C’est une approche basée sur la réduction du risque, une approche basée sur le communautaire », a précisé le communicateur du jour, Jean Olenga Lomami, responsable protection et genre pour OXFAM Burkina.
Les activités de Oxfam s’alignent sur trois axes stratégiques, selon M. Lomami, le premier vise à « soutenir les structures existantes en matière de protection en renforçant leur capacité grâce aux activités de formations » que la structure mène comme les activités de sensibilisation communautaires les questions de violences basées sur le genre ou sur les questions de mariage précoce qui sont des problématiques de protection faisant qu’un certain nombre de droits ne sont pas respectés.
« Et avec ces structures, on assure à renforcer leurs capacités pour qu’elles soient en mesure elles-mêmes de porter les problèmes au niveau communautaire », a-t-il indiqué comme une première action sur l’axe stratégique 1 avant d’ajouter qu’au niveau de l’axe stratégique 2 qui est de faciliter l’accès aux services d’urgence de protection, Oxfam international procède par « la distribution par exemple de kits de protection pour faciliter que les personnes dans le besoin de protection puissent accéder à un certain nombre de kits en matière d’urgence pour restaurer leur dignité ».
Au-delà de ça, l’ONG entretient des activités communautaires avec les services techniques pour parler des problèmes que les communautés rencontrent et les services techniques apportent tant que possible des réponses idoines et favorables aux problèmes qui leur sont présentés.
Oxfam intervient dans deux régions au Burkina à savoir le Centre-Nord et le Sahel, et bénéficie du soutien de deux partenaires phares locaux que sont l’Association pour la Gestion de l’Environnement et le Développement (AGED) et l’Alliance Technique d’Assistance au Développement (ATAD).
Au Burkina Faso, Oxfam est présent depuis les années 70 et œuvre aux côtés des organisations paysannes et celles de la société civile locales qui sont des partenaires et alliées, en faveur d’une vie digne des populations pauvres. Ses interventions visent à insuffler un changement réel pour l’amélioration des conditions socioéconomiques des plus vulnérables, au rang desquels les femmes et les jeunes, ainsi que les couches vulnérables à savoir les PDI issues des zones à fort défis sécuritaires.
Par Bernard BOUGOUM