Le président du Faso, Roch Kaboré, à l’occasion de la cérémonie de prise d’armes et de décoration accent sur la Croix du Combattant, le lundi 1er novembre 2021, a sonné la mobilisation générale pour la lutte contre le terrorisme.
Pour le chef de l’Etat burkinabè, face au terrorisme qui sévit au pays des Hommes intègres, c’est aux Burkinabè dans leur ensemble de mener la lutte pour la défense du territoire. «Personne ne viendra nous secourir sauf nous-mêmes et ça, c’est important que l’on comprenne, lorsqu’on parle de la nécessité de se mobiliser, de regarder dans la même direction et de nous engager dans ce combat. Ça doit être un travail collectif. Personne ne s’en sortira seul, nous nous en sortirons ensemble ou pas du tout», a fait savoir le chef suprême des Armées.
«L’Armée a 61 ans avec des défis nouveaux, avec des réadaptations nécessaires si nous voulons vaincre l’hydre terroriste», selon le président Roch Kaboré, pour qui la lutte contre le terrorisme «sera longue, difficile mais il faut nous armer de courage, d’engagement, de solidarité et d’intérêt pour notre pays».
A l’occasion de la célébration de ces 61 ans des Forces armées nationales, une cérémonie de prise d’armes et de décoration de 175 récipiendaires de la Croix du Combattant a été organisé, le lundi 1er novembre 2021, à la Place de la Nation à Ouagadougou. Cette distinction est destinée à récompenser le personnel et les unités militaires des Forces armées nationales qui, au cours d’opérations nationales ou multinationales, spéciales ou service recommandé, se sont particulièrement illustrés par leur bravoure ou ont été grièvement blessés, portés disparus ou morts au combat sur le territoire burkinabè ou étranger.
Dans son discours, le ministre burkinabè en charge de la Défense nationale, le général Aimé Barthélémy Simporé a, dans la même lancé, demandé «aux Forces armées nationales de se mobiliser pour lancer l’offensive décisive en vue de reprendre le contrôle total de tout le territoire national, cette terre que nous ont léguée nos ancêtres».
«Je demande au commandement militaire de placer davantage au centre de ses préoccupations, le souci des hommes et de leurs familles. Je demande à tous les chefs militaires de dynamiser une communication de proximité sur le théâtre en particulier avec les hommes, afin de réaliser une cohésion et une unité d’action plus fortes», a-t-il dit dans son intervention.
Il a souhaité que tout un chacun réaffirme son «engagement ferme à intensifier le combat contre le terrorisme, à défendre la patrie avec le maximum de potentiel organisationnel et opérationnel, afin de mieux protéger les populations».
Le général Simporé a aussi demandé aux citoyens, aux jeunes, aux femmes, aux commerçants, aux fonctionnaires, aux travailleurs du privé, aux agriculteurs, aux éleveurs, aux artisans, aux artistes, aux sportifs, aux élèves et étudiants et aux membres de la société civile de se lever pour le sursaut national. Aux leaders religieux et communautaires, le général Aimé Barthélémy Simporé a souhaité qu’ils s’engagent «davantage pour démobiliser les combattants enrôlés et pour assécher la source de recrutement des groupes armés terroristes».
Il a salué les anciens ministres de la Défense ainsi que les anciens Chefs d’Etat-Major Généraux des Armées pour leur très importante contribution à la construction de l’Armée nationale qui a aujourd’hui grandi, façonné et qui a été de tous les combats. Elle est, selon lui, «un héritage riche des valeurs fondamentales que nous ont léguées les fiers guerriers voltaïques des époques de la résistance anticoloniale, ces intrépides patriotes qui ont lutté contre le démembrement du territoire de la Haute Volta en 1932 et pour sa reconstitution en 1947, ces valeureux combattants qui ont vaillamment défendu la patrie lors des malheureux conflits frontaliers de 1974 et 1985».
«La stratégie de défense dont l’élaboration commencera bientôt avec l’implication des différentes composantes de l’Armée, mettra un accent sur la réorganisation territoriale de la défense, le développement des grandes fonctions stratégiques capacitaires et en particulier celle de l’anticipation stratégique, du renseignement, de l’intervention rapide, de l’autonomie stratégique, de la communication et de la coopération stratégique», a fait savoir le ministre en charge de la Défense. Pour lui, cela visera à renforcer le développement capacitaire des forces terrestres, des forces aériennes, de la Gendarmerie nationale, et des fonctions logistiques.
Par Daouda ZONGO
