Sept hommes de tenue ont été déférés à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) dans le cadre de l’enquête en cours, débutée fin septembre 2021, pour démasquer le réseau de trafiquants de carburant qui ravitailleraient essentiellement des membres des groupes armés qui attaquent le Burkina Faso, selon une information de la radio privée Oméga le mercredi 20 avril 2022.
L’on se rappelle qu’en septembre 2021, l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la Lutte contre la corruption (ASCE-LC) qui était dirigée par Luc Marius Ibriga avait investigué pour mettre à nu une bande de fraudeur de carburant servant à alimenter les terroristes qui endeuillent le pays. Ce dossier n’a pas encore fini de livrer ses secrets.
Les informations de nos confrères indiquent que la justice a placé samedi des douaniers et un gendarme sous mandat de dépôt à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) dans cette même affaire de la contrebande de carburant. Le journal précise que c’est un total de sept personnes, majoritairement des douaniers et un gendarme en plus de six autres personnes poursuivies mais non détenues, parmi lesquelles encore des policiers, douaniers et gendarmes.
Nos confrères de radio Oméga disent avoir appris qu’à la suite d’une première liste de personnes jugées et condamnées dans le cadre de cette affaire, des révélations de ces derniers ont permis au juge d’instruction de faire des progrès dans ses investigations avec des preuves électroniques sur des traces de transfert d’argent.
Au total, « 14 personnes constituent cette deuxième vagues d’inculpés-des douaniers, gendarmes et policiers, ayant servi ou servant à des postes comme Fada, Tenkodogo et Nadiagou », précise notre source qui a ajouté que sur ces prévenus pèsent des accusations de « corruption active et/ou passive et éventuellement d’enrichissement illicite ».
Sur cette affaire qui a défrayé la chronique, il faut rappeler qu’une première vague de personnes interpellées au début de l’affaire avaient été jugées et condamnées le 21 décembre dernier à des « peines de prison ferme allant de 10 mois à 15 mois et à plus de 9 milliards Fcfa d’amende ».
Par Bernard BOUGOUM