Des femmes se réclamant commerçantes, soutenues par la candidate malheureuse à la dernière présidentielle burkinabè, Yéli Monique Kam, ont mis, le mardi 1er novembre 2022, en garde, les autorités de la transition sur le maintien de leur ministre de tutelle, Rock Donatien Nagalo, accusé d’« escroquerie », lors d’une conférence de presse à Ouagadougou.
Depuis la nomination des 23 membres du Gouvernement, les contestations contre deux, notamment ceux du Commerce et de l’Habitat, ont créé une polémique au sein de l’opinion nationale. Ce qui a poussé le Gouvernement à surseoir à leur installation pour mieux enquêter sur leur personne et notamment leur gestion antérieure des affaires publiques et même privées.
Par la suite, le chef de Gouvernement de la Transition burkinabè, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, lors d’une interview diffusée sur la télévision nationale dimanche, a été clair sur la question en disant que de leurs enquêtes, il n’y avait rien à reprocher aux ministres contestés.
Malgré la sortie du Premier ministre, le maintien du ministre du Commerce, Rock Donatien Nagalo, secrétaire général du Syndicat national des Commerçants du Burkina (SYNATCOMB), est toujours querellé.
En effet, des femmes commerçantes réunis au sein du Collectif des commerçantes des marchés, ayant obtenu le soutien d’une candidate malheureuse à la présidentielle dernière à savoir Yéli Monique Kam, ont menacé ce mardi qu’elles manifesteront avec des spatules pour dénoncer le maintien de M. Nagalo.
Cependant, d’autres commerçants ne jurent que sur le nom de M. Nagalo qui pourrait faire rayonner le milieu des affaires. Ce même mardi, à Kaya, des dizaines de personnes se réclamant également commerçants, ont marché en guise de soutien à Rock Donatien Nagalo.
Ces manifestants, majoritairement des femmes, ont dénoncé le « clanisme » et « l’instrumentalisation des acteurs de l’économie et de la société civile ».
Par Wakat Séra
