Le Premier ministre, Me Apollinaire Kyélem de Tambèla, a martelé ce mardi 30 mai 2023, qu’« il n’y a pas d’élections sans sécurité », face aux députés de l’Assemblée législative de transition (ALT).
Le Burkina Faso n’ira pas aux élections sans avoir assuré une sécurisation du territoire national. Le Premier ministre Me Apollinaire Kyélem de Tambèla l’a signifié, ce mardi 30 mai, devant les membres du Parlement, déclarant qu’il « n’y a pas d’élections sans sécurité ».
M. Kyélem a confié ne pas vouloir d’élections « aussitôt organisées aussitôt contestées ». Pour lui, pour avoir des élections acceptées « il faut que l’essentiel de la population puisse y participer », ce qui sera possible avec le retour de la paix, a-t-il rappelé.
Au titre de la reconquête du territoire national, le chef du Gouvernement a affirmé que la portion du pays sous contrôle est estimée à ce jour à « 65% » et « 20% » où les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont un accès limité. Il a rassuré, par ailleurs, que les Forces de sécurité intérieure sont progressivement redéployées pour consolider les zones libérées.
Depuis la prise du pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, après un second putsch, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’a cessé d’envoyer des délégations, avec parfois son président, Umaro Sissoco Embaló, pour un suivi du processus de la Transition, en réitérant aux autorités burkinabè, son attachement à un retour rapide à l’ordre constitutionnel avec l’organisation d’élections libres et transparentes. Selon son calendrier soumis à la Transition burkinabè, l’organisation de ces élections doit se faire en juillet 2024.
Par Siaka CISSE