Le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem, a révélé, mardi 30 mai 2023, devant les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) que des personnes ne répondant pas aux critères de Personnes déplacées internes (PDI) se sont pourtant fait enregistrer comme telles, déplorant ainsi des abus dans le processus d’enregistrement.
Y a-t-il de la tricherie dans le processus d’enregistrement des personnes déplacées internes (PDI) au Burkina Faso? C’est ce qu’a laissé croire le Premier ministre, Apollinaire Kyélem, lors de son passage, ce mardi, devant les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT).
En effet, le chef du Gouvernement de Transition a affirmé, dans son Discours sur la Situation nationale (DSN), que des personnes ne répondant pas aux critères de PDI se sont cependant fait enregistrer comme telles.
En guise d’exemple, il a évoqué des cas de salariés et des personnes ayant vendu leurs terres pour se faire enregistrer comme Personne déplacée interne.
Face à ce qu’il a qualifié « d’abus », Me Kyélem a assuré que des comités mixtes de veille composés de représentants de PDI et de la communauté hôte sont mis en place pour assister les équipes d’enregistrement afin de prévenir ce genre de situation.
En rappel, le Gouvernement de Transition a instruit le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) de procéder à un nouveau décompte des PDI. Le CONASUR a établi, à la date du 31 mars 2023, le nombre de ces déplacés internes à 2 062 534 personnes.
Le chef de l’exécutif a, par ailleurs, informé, qu’à la date du 23 mai 2023, plus de 125 000 PDI ont pu regagner leurs localités d’origine.
Il a aussi indiqué que 21 494 tonnes de vivres ont été mobilisées pour ravitailler, par opérations spéciales terrestres et aériennes, les zones difficiles d’accès comme Djibo, Solhan, Sebba, Sollé, Seytenga, Kelbo, Kalsaka, Bourzanga…
Par Siaka CISSE