Dans cette lettre adressée au président du Faso dont Wakat Séra a obtenu copie, le Président du Mouvement Citoyen de la Diaspora Burkinabè, Cédric Ouédraogo, appelle pour « la grâce présidentielle pour le Président Compaoré et les soldats maintenus depuis 2015 derrière les barreaux ».
Excellence Paul Henri Sandaogo Damiba, Président du Faso,
Dans quelques jours prendront fin les cinq mois que vous avez souhaités pour un premier bilan de la transition. Les derniers mois qui viennent de s’écouler ont été très difficiles pour notre pays. Également des bons points sont à noter pendant cette période.
Ces mois ont aussi révélé beaucoup d’insuffisances au sein du Gouvernement Albert Ouédraogo sur les chantiers de la lutte contre l’insécurité et de l’anticipation dans le cadre des crises sociales. Les insuffisances ci-dessus énumérées ont donné l’impression que le Gouvernement n’avait pas totalement approprié ses missions dans ce contexte de guerre.
Le Gouvernement Albert Ouédraogo était de façon permanente dans la réaction face aux grands enjeux de la gouvernance actuelle que d’être dans l’anticipation.
-Monsieur le Président du Faso,
La situation actuelle de notre pays exige des Burkinabè techniquement compétents et politiquement conscients au sein du Gouvernement pour un nouveau contrat social. Pour ce faire, un remaniement gouvernemental s’impose avec acuité. Ce nouveau Gouvernement doit être celui du combat avec la mission de travailler à la restauration de l’intégrité territoriale et de trouver des solutions à la surenchère des prix des produits de consommation.
Monsieur le Président du Faso,
Dans le cadre du processus de réconciliation nationale engagé, il serait opportun de prononcer la grâce présidentielle pour le Président Compaoré et les soldats maintenus depuis 2015 derrière les barreaux afin d’étoffer les ressources humaines de façon qualitative dans la lutte contre l’insécurité.
Le retour à une situation de sécurité normale doit être le point de convergence de tous, filles et fils du Burkina Faso.
Excellence Paul Henri Sandaogo Damiba, dans l’espoir que cette lettre vous parviendra, veuillez agréer l’expression de notre considération.