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Burkina: un collectif d’OSC et partis politiques exigent la libération de Safiatou Lopez

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Des membres du collectif Liberté et Dignité pour la libération de Safiatou Lopez Zongo (CLD/LZ)

Le Collectif Liberté et Dignité pour la libération de Safiatou Lopez Zongo (CLD/LZ), qui regroupe, selon les initiateurs, «des organisations de la société civile et des partis politiques», exige la libération de Mme Lopez arrêtée dans la nuit du mercredi 29 août à jeudi 30 août 2018. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse ce jeudi 30 août 2018.

L’arrestation «musclée» de la présidente d’honneur du Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC), Safiatou Lopez Zongo, par des éléments de l’Unité d’intervention spéciale de la gendarmerie nationale, serait «arbitraire», selon Siaka Coulibaly, porte-parole du collectif qui est constitué, notamment, du Mouvement du 21 avril (M21), de l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP), l’Observatoire pour la démocratie et les droits de l’Homme (ODDH), du Forum Alternatif des Citoyens (FORAC) et du Réseau des Organisations de la Société Civile pour le Développement (RESOCIDE).

Le collectif dénonce des «violations de la procédure d’arrestation», notant que «cette interpellation porte atteinte à l’image de Mme Lopez, à la liberté civile et politique».

Pour M. Coulibaly, la gendarmerie a procédé à l’arrestation de Dame Lopez et à la perquisition de ses maisons «sans mandat» et «jusqu’à présent, il n’y a pas eu de notification de charges» à Safiatou Lopez.

Selon Abraham Badolo de l’ADP «il est clair que c’est une action politique» contre leur camarade de la société civile, qui n’hésite pas à critiquer ce qui ne va pas dans le pays, exigeant sa «libération immédiate» et le «respect du délai de garde à vue».

«La réalité du terrain n’est pas à Ouaga mais au Nord et à l’Est où il a eu des attaques cette semaine», a dit Marcel Tankoano du M21, déplorant le fait que pour l’arrestation d’une personne comme Safiatou Lopez, on mobilise près de huit véhicules de l’USIGN et des drones.

Après l’interpellation de la présidente d’honneur du CCNOSC, la gendarmerie a procédé ce jeudi 30 août 2018, à la perquisition de ses domiciles à Ouagadougou. Mais selon les membres du collectif Liberté et Dignité pour la libération de Safiatou Lopez Zongo, ces perquisitions ont été infructueuses car les éléments de la gendarmerie «n’ont rien trouvé».

Par Daouda ZONGO