La justice burkinabè a épinglé un escroc du nom de Jean Martin Kambiré qui a fait plusieurs victimes. Après son arrestation, de nombreuses plaintes ont été enregistrées, selon un communiqué du procureur. « Pour permettre à d’autres victimes qui n’ont pas encore pu se manifester, de le faire à temps, le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Diébougou tient à informer le public que toute personne victime, soit dans la promesse d’achat de tracteurs ou pour la réalisation de forages, peut saisir son Parquet d’une plainte ou appeler aux numéros suivants : 51 50 96 75/20 90 53 63 ».
Communiqué
Le 22 mai 2018, des poursuites judiciaires ont été engagées contre KAMBIRE Jean Martin pour escroquerie portant sur la somme de 5.200.000 francs CFA.
En effet, animateur de projets de son état, KAMBIRE Jean Martin faisait comprendre à des personnes qu’il pouvait les aider à acquérir des machines agricoles (tracteur) ou à faire des forages. C’est ainsi qu’il parvenait à soutirer à sa première victime la somme de 5.200.000 francs CFA pour l’achat d’un tracteur. Lasse d’attendre son tracteur et sans nouvelle de KAMBIRE Jean Martin, la victime était obligée de saisir le Parquet de Diébougou d’une plainte pour escroquerie.
Interpellé le 20 février 2020 dans un hôtel à Ouagadougou, KAMBIRE Jean Martin, par l’intermédiaire de proches parents, versait la totalité de la somme escroquée. Venue nous présenter une décharge à cet effet, la victime nous informait qu’elle avait été suppliée par les parents du mis en cause afin de retirer sa plainte et de ne révéler à personne l’interpellation de KAMBIRE Jean Martin. Nous expliquions à la victime que le retrait de sa plainte ne saurait mettre fin à la poursuite et que le fait qu’on lui demandait de cacher l’interpellation de KAMBIRE Jean Martin pourrait signifier que celui-ci a fait beaucoup d’autres victimes.
Effectivement, quelques jours après la visite de la victime, nous étions assaillis de plaintes de plus d’une vingtaine de personnes victimes de ses agissements. Elles nous expliquaient que KAMBIRE Jean martin leur a fait comprendre qu’il pouvait les aider, soit à réaliser des forages, soit à acquérir des machines agricoles (tracteurs) à leur profit.
Dans ses manœuvres, KAMBIRE Jean Martin remettait des fiches de souscription à ses victimes où son identité n’apparaissait nulle part. On notait seulement le nom du souscripteur et toujours celui d’un certain SOMPAORE Didier comme étant le coordonnateur du projet. Une réquisition faite aux réseaux de téléphonie mobile nous a permis de constater que le contact téléphonique porté sur les fiches de souscription comme étant celui du coordonnateur était en réalité celui de KAMBIRE Jean Martin et que SOMPAORE Didier n’était qu’une personne fictive. Après la souscription, un délai était donné pour la réalisation des forages ou pour l’acquisition des tracteurs. Pour les convaincre davantage, KAMBIRE Jean Martin demandait à ses victimes d’aménager un terrain pouvant recevoir le forage ou autres formalités. Un numéro de compte bancaire leur était remis pour le versement des fonds qu’il appelait avance de paiement, le reste étant, selon lui, payable après service fait. Une fois les fonds reçus, KAMBIRE Jean Martin se rendait injoignable au téléphone et changeait de localités.
Par ce canal, pour ce qui était porté à notre connaissance, des numéraires d’un montant de plus de trente millions (30.000.000) de francs CFA avaient été soutirés à des victimes dans plusieurs localités telles que Ouagadougou, Zambo, Loropéni, Batié, Dano et Gaoua.
Au moment où l’information judiciaire ouverte contre KAMBIRE Jean Martin tirait vers sa fin, des plaintes continuaient de nous parvenir de diverses localités. De ce fait, pour permettre à d’autres victimes qui n’ont pas encore pu se manifester, de le faire à temps, le Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Diébougou tient à informer le public que toute personne victime, soit dans la promesse d’achat de tracteurs ou pour la réalisation de forages, peut saisir son Parquet d’une plainte ou appeler aux numéros suivants : 51 50 96 75/20 90 53 63.
Le Procureur du Faso
Labara IBRANGO