Accueil Société Burkina: un mouvement plaide pour « le retour de la paix et...

Burkina: un mouvement plaide pour « le retour de la paix et de la cohésion sociale »

0
Des responsables du MPCRN et le Premier ministre Christophe Dabiré après une audience au Premier ministère (Photo d'archives)

La présidente du Mouvement pour le plaidoyer du retour de la Paix et de la Cohésion sociale au Burkina Faso (MPCRN), Safiatou Lopez/Zongo, dans une note, annonce des actions de sa structure pour raffermir la cohésion sociale et le vivre-ensemble des populations, mis en mal par les troubles socio-politiques que le pays a vécus, notamment l’Insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et le coup d’Etat manqué de mi-septembre 2015 qui ont occasionné plusieurs dizaines de morts.

Le Burkina Faso, après près de 60 ans d’existence en tant qu’Etat indépendant, connait une situation socio-politique, sanitaire et sécuritaire préoccupante. Confronté à des attaques terroristes répétées depuis 2016, le Burkina Faso, en 2020, semble ne pas être au bout de ses peines.

C’est au regard de ces réalités implacables que le Mouvement pour la paix (MPCRN) s’est constitué en vue d’apporter un « élan supplémentaire à tous les efforts déjà en cours », indique Safiatou Lopez qui a fait partie du collège de désignation du président de la Transition et des députés du Conseil national de la Transition (CNT). Le MPCRN « a adopté une démarche fondée sur l’exemple et la mobilisation des forces morales pour soutenir le plaidoyer et la demande de convocation du dialogue national par l’autorité compétente », souligne dame Lopez dont la détermination « n’a jamais faibli dans la lutte pour barrer la route aux dérives dictatoriales d’où qu’elles viennent ».

C’est cette même lancée qui l’a conduite sur le chemin de la réconciliation, du retour de la paix et de la sécurité au Burkina Faso et dans la sous-région ouest-africaine, poursuit le texte qui alerte qu’« incontestablement, le Burkina Faso se trouve, depuis le début d’année 2020, à la croisée des chemins tous aussi difficiles les uns que les autres ».

« Des logiques structurelles, comme la création d’un ensemble social harmonisé, se sont combinées à des paramètres ponctuels de nature sociale, politique et géopolitique pour donner une situation très critique. Des initiatives supra étatiques sont en cours pour assister le Burkina Faso dans la résolution de la plupart des problèmes auxquels il fait face. L’essentiel des réponses, cependant, relève du plan national où, dorénavant, l’intelligence collective doit être mise en œuvre pour justifier les défis », estime Safiatou Lopez qui est par ailleurs la présidente d’honneur du cadre de concertation national des organisations de la société civile et président de l’Association pour la Promotion de la Démocratie et de la la participation citoyenne (APDC).

Pour madame Lopez et ses camarades, aussi bien « les responsables politiques que d’autres acteurs se penchent et tentent de mettre en œuvre des solutions afin de ramener les grands équilibres qui permettraient au Burkina Faso de retrouver la voie de la normalité ». Alors, pour eux, « le dialogue national est ainsi apparu comme une voie devant permettre de réunir plusieurs acteurs qui ont été séparés par des contradictions politiques et adopter des décisions par voie consensuelle pour répondre à plusieurs problématiques ».

Dans l’approche de l’APDC, le dialogue national se fonde sur une théorie générale de la paix constituée de principes et de valeurs et d’un programme opérationnel que plusieurs acteurs et institutions seront chargés d’étudier, d’adopter et de mettre en œuvre. « Le véritable enjeu restera la volonté réelle des acteurs de changer de cap pour conférer au pays une route nouvelle, vers la paix et le développement », prévient le texte qui souligne que « c’est un enjeu sociétal qui est poursuivi ici, ou la paix prévaut pour notre avenir commun, ou la société burkinabè va sombrer ».

« Il est impérieux, à tout prix, d’œuvrer à éviter la somalisation du Burkina Faso, à savoir, et en paraphrasant feu le président Omar Bongo, que des touristes ne traversent un jour ce territoire, et en disant « ici était le Burkina Faso », invite le MPCRN initié par un groupe d’acteurs de la société civile et des partis politiques en vue de donner une « impulsion décisive à la mise en œuvre du dialogue social au Burkina Faso ».

Par Bernard BOUGOUM