L’Observatoire de la Démocratie et des Droits de l’Homme au Burkina Faso (ODDH) a, au cours d’une conférence de presse ce jeudi 25 mai 2017 à Ouagadougou rendu public son rapport semestriel périodique sur la situation des droits humains au Burkina.
le rapport a établi des cas de violations des droits dans les domaines de la liberté d’expression, du foncier rural et urbain, de l’exploitation minière et l’orpaillage, la torture et les mauvais traitements, les libertés publiques et démocratiques. au niveau de la liberté d’expression, le consultant Siaka Coulibaly a relevé la garde à vue du cyber-activiste Naïm Touré par la Gendarmerie nationale pour divulgation de secret militaire, la tentative d’agression physique du journaliste Ali Compaoré, etc.
En ce qui concerne le foncier, le rapport cite parmi tant d’autres, le cas de l’expropriation des terres aux autochtones et propriétaires terriens estimés à près de 400 habitants par l’Etat dans le quartier Yagma de la ville de Ouagadougou. Coté torture et mauvais traitement, le rapport note une recrudescence en la matière au cours des 20 derniers mois surtout avec l’avènement des groupes d’auto-défense Koglweogo.
A cela, Lookmann Sawadogo n’a pas manqué d’ajouter des récents faits de violation des droits de l’homme à savoir « l’agression brutale » du journaliste Guézouma Sanogo par un élément de la sécurité présidentielle à Kaya en mai dernier, la proposition de loi portant droit de grève qui porte « des modificatifs liberticides et gravement attentatoire » à la liberté de grève et « le lynchage sauvage » de l’artiste Adja Divine par la foule sur la base de rumeur.
Le document de 19 pages qui couvre la période de novembre 2016 à avril 2017 constate « une régression en matière de respect et de protection des droits de l’homme ».
Boureima DEMBELE