Les responsables de Zembalaculture (richesse culturelle), ont annoncé le samedi 15 juin 2019, au musée des Musiques à Ouagadougou, que l’association culturelle va travailler à élaborer un projet en lien avec la situation d’insécurité que vit le Burkina Faso, en vue de rédynamiser la culture, l’art et le tourisme qui sont fortement touchés, à la suite des attaques. Organisme à but non lucratif créé principalement dans le souci de promouvoir le processus de développement durable dans les villes et campagnes du Burkina, Zembalaculture a été présenté à la presse à qui il a fait part de ses difficultés et dévoilé ses ambitions pour la culture burkinabè.
L’esprit de Zembalaculture remonte en 2010 suite à un projet de Mondoblog, de l’atelier de medias de la radio France internationale (RFI), dont l’idée était de promouvoir la culture burkinabè dans toutes ses facettes à travers des actions multiformes et cohérentes. «Nous œuvrons pour la sauvegarde, la promotion du patrimoine culturel et la défense du secteur des arts. Sur le terrain, nous nous investirons dans les écrits à travers les articles produits et publié dans les médias, les conférences débats afin de sensibiliser sur l’apport de la culture dans notre développement», a indiqué Maxime Compaoré, président de Zembalaculture, notant que son association soutien spécifiquement les œuvres musicaux par un appui conseil et des tribunes d’expression artistique.
Face à l’insécurité permanente mettant à mal les activités socio-économiques du Burkina, Zembala veut s’y pencher pour essayer de trouver des solutions pour donner un second souffle aux activités culturelles afin qu’elles prospèrent malgré les attaques armées qualifiées de terroristes. C’est pourquoi elle compte élaborer des projets en vue d’aller au contact avec les populations et les agents de sécurité pour faire des sensibilisations de proximité réveiller la fibre patriotique.
Pour la promotion et la vulgarisation de la culture, la démarche de Zembalaculture consiste à faire d’abord un travail en amont qui est l’investigation soit par voyage ou par documentation, afin de découvrir les sites existant et dresser les plans de promotions de ces lieux dans le but de susciter une envie aux uns et aux autres à les découvrir ou les redécouvrir, a expliqué M. Compaoré. Et, à cet effet, l’association compte organiser des festivals, des conférences débat, donner des ateliers de formation aux enfants et faire des tournées musicaux.
L’association œuvrant dans le social rencontre des difficultés d’ordre technique et financier. Elle demande l’accompagnement de son ministère de tutelle et l’appui de la part de partenaires trouvant leurs actions salutaires visant à décentraliser les activités culturelles du pays afin de favoriser la cohésion sociale et le développement socio-économique et culturel.
Comme objectifs spécifiques, Zembalaculture veut, entre autres, «favoriser l’insertion socio-culturelles par la formation au métier des arts, susciter l’éveil culturel par l’éducation artistique des enfants, sensibiliser la masse aux valeurs culturelles, et encourager le tourisme interne afin de promouvoir le patrimoine touristique et culturel».
Par Bernard BOUGOUM