L’initiative citoyenne de regroupement, a jugé, le vendredi 19 novembre 2021, face à la presse à Ouagadougou, «non négociable», la démission du président du Faso, Roch Kaboré qui fait du «tâtonnement», notamment en ce qui concerne la situation sécuritaire du Burkina Faso.
Ce regroupement porté visiblement par le président du Front patriotique pour le renouveau (FPR), Aristide Ouédraogo, a des griefs contre le régime en place.
«Le gouvernement a clairement montré qu’il n’a pas la solution à notre problème. Il cherche seulement à nous déconcentrer et à détourner notre attention vers des futilités. Nous ne pouvons plus faire confiance, ni confier nos vies à des dirigeants impopulaires qui font du tâtonnement leur méthode de prédilection», s’est offusqué M. Ouédraogo.
A la suite de l’attaque d’Inata qui a provoqué l’émoi dans tout le pays, après une analyse « minutieuse » de la situation nationale, M. Ouédraogo et ses camarades sont arrivés à la conclusion que le Conseil des ministres du mercredi n’a rien apporté de nouveau, ni de bénéfique sur le plan sécuritaire. «Le président de la République confirme résolument qu’il n’est pas l’homme de la situation. Sur cette base, il n’y a plus de marche arrière à faire et nous rejetons dores et déjà, sans réserve, toutes les conclusions dudit Conseil des ministres», a commenté le conférencier principal.
Les conférenciers ont lancé pour compter de samedi 20 novembre, «un débrayage actif suivi de manifestations sur toute l’étendue du territoire national. Les manifestations seront maintenues du samedi 20 novembre jusqu’à la fin du mois. Si d’ici le 27 novembre, le président refuse de démissionner, nous demanderons aux populations de considérer cela comme un appel clair et précis à la désobéissance civile», a-t-il martelé.
Il a poursuivi que son regroupement demande à «toutes les organisations patriotiques des provinces, des villes et campagnes de rallier la capitale Ouagadougou par tous les moyens, aux fins de manifestations gigantesques les 27, 28 et 29 novembre 2021 pour exiger sa démission».
Des dizaines de personnes avaient manifesté au lendemain de la tuerie des 49 gendarmes de Inata pour exprimer leur mécontentement face à la gestion de la sécurité du Burkina Faso jugé fragile depuis l’arrivée du président Roch Kaboré au pouvoir en janvier 2016.
Par Bernard BOUGOUM