Le Burkina Faso a enregistré une amélioration du déficit commercial de « 48,9% » au quatrième trimestre de l’année 2022, selon une étude de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). « Le solde commercial est passé de -401,1 milliards de FCFA au troisième trimestre à -205,1 milliards de FCFA au quatrième trimestre 2022 », indique une publication de l’INSD dans le 1er trimestre 2023 du Journal burkinabè de la statistique (JBS).
Cette amélioration de la balance commerciale, au cours du trimestre sous revue, est due à une hausse plus importante de la valeur des exportations par rapport à celle des importations. Ces informations résultent de la note du quatrième trimestre 2022 sur les Statistiques du commerce extérieur du Burkina Faso, publiée par l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) dans le Trimestriel d’information du système statistique national.
Les exportations du quatrième trimestre 2022 du Burkina Faso sont marquées par « une hausse de 42,6% en valeur pour une hausse de 25,9% en volume par rapport au trimestre précédent », mentionne l’INSD qui fait remarquer que par rapport à la même période de l’année dernière, « elles enregistrent une légère hausse en valeur de 0,5% et une augmentation de 13,7% en volume ».
Au cours du dernier trimestre de l’année 2022, « l’or non monétaire demeure le principal produit exporté et représente 75,6% des valeurs d’exportations » et « le coton qui est le deuxième produit exporté, contribue à 11,9% des exportations totales en valeurs ».
Selon la même source, les graines et fruits oléagineux, même concassés, servant à extraire l’huile constituent « le troisième produit le plus exporté au quatrième trimestre 2022 avec 2,8% des recettes d’exportations ». Ces trois groupes de produits, c’est-à-dire l’or, le coton ainsi que les graines et les fruits oléagineux, représentent à eux seuls, « 90,3% des recettes totales d’exportations du pays », mettant en exergue une diversification encore faible des produits exportés par le pays.
L’étude montre que « les recettes d’exportations de l’or ont connu une hausse trimestrielle de 113 milliards de FCFA, soit 25,8% ». Quant à celles du coton, « elles sont passées de 4,1 milliards de FCFA au trimestre précédent à 86,5 milliards de FCFA au quatrième trimestre 2022 ». Cette importante hausse (+2023,6%) s’explique par le caractère saisonnier de l’activité d’égrainage de coton, souligne l’INSD.
Les importations en valeur ont globalement augmenté au quatrième trimestre 2022. La valeur des importations de marchandises a enregistré « une hausse de 2,4% en glissement trimestriel et de 19,3 % en glissement annuel ». Quant aux quantités importées, elles sont passées de « 1,7 million de tonnes au troisième trimestre à 2,2 millions de tonnes au trimestre suivant, soit une hausse de 29,0% ».
Cette hausse trimestrielle des importations est « principalement due à celle de certains produits tels que les produits raffinés du pétrole (+4,1%), les engrais manufacturés (+2,7%), les chaux, ciments et matériaux de construction fabriqués (+49,7%), les appareils et matériels de génie civil et de construction, et leurs pièces (+43,8%) et le riz (+32,9%) ». Comparativement à la même période de l’année écoulée, les quantités importées ont connu par contre « une baisse de 7,8%6 », révèle l’étude de l’INSD.
En ce qui concerne les destinations commerciales du Burkina Faso, la Suisse est de loin la principale destination des exportations au quatrième trimestre 2022. En effet, au cours du trimestre sous revue, « 64,0% des recettes d’exportations du pays proviennent de la Suisse grâce à l’exportation d’un volume important du métal jaune ».
Elle est suivie du Mali avec « 13,7% de recettes », de la Côte d’Ivoire (6,1%) et du Singapour (5,8%). Les exportations vers ces quatre pays ont généré « 89,6% de la valeur globale des exportations du Burkina Faso au quatrième trimestre 2022 ».
Si fait que le Mali est le premier partenaire à l’exportation dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et second au niveau mondial.
Par Bernard BOUGOUM
