Douze militaires burkinabè ont été tués et sept autres sont portés disparus après que leur escorte est tombée dans une embuscade le dimanche 8 août 2021 dans l’extrême Ouest du pays, précisément dans la commune de Toeni, une localité située à 10 kilomètres de la frontière malienne. Le jeudi dernier, une trentaine de personnes ont été tuées dans la commune de Markoye non loin de la frontière nigérienne dont 15 militaires et quatre Volontaires de Défense pour la Patrie (VDP), des supplétifs de l’Armée burkinabè, avait annoncé le ministère en charge de la Défense nationale dans un communiqué alors que le pays commémorait ce jour le 61e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale.
Le bilan macabre de ces deux attaques qui n’ont épargné ni les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ni leurs supplétifs les VDP, ni les civils, ni leurs biens et matériels, montrent que les assaillants ont repris du poil de la bête sur les zones déjà désignées rouges et qu’il urge pour nos autorités d’accorder toute la priorité de l’heure à cette question pour sauver les vies et les biens des Burkinabè et de tous ceux qui vivent au Burkina Faso.
« Le dimanche 8 août 2021, une escorte composée d’éléments de l’armée de terre et du Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI) est tombée dans une embuscade à la hauteur du village de Dounkou, commune de Toeni, région de la Boucle du Mouhoun », lit-on dans un communiqué signé par le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Porte-parole du gouvernement, Ousséni Tamboura, selon qui, le bilan provisoire fait état de « 12 soldats tombés et trois blessés». La même source informe que « sept soldats manquent à l’appel» mais rassure que « les opérations de ratissage sont en cours et les blessés ont été évacués ».
Selon le communiqué du ministre délégué à la Défense nationale et des Anciens combattants, le colonel-major Aimé Barthélémy Simporé, l’attaque dans la commune de Markoye s’est déroulée le mercredi 4 août aux environs de 12 heures. Les assaillants ont pris pour cibles les populations des villages de Dambam, Gudba et Takabangou, toutes des localités situées près de la frontière du Niger. En plus des 11 civils tués, leur bétail a été emporté et des concessions ont aussi été incendiées.
C’est ainsi que l’unité du détachement militaire de Markoye alertée face à la situation va, avec le soutien des VDP se déployer pour sécuriser lesdites localités et c’est au cours de cette opération que le détachement sera à son tour attaquée dans la soirée plus précisément dans les environs du village de Tokabangou. C’est à la suite de cette attaque le Burkina pleure les quinze militaires et les quatre VDP.
Même si les FDS burkinabè arrivent malgré toutes les difficultés auxquelles ils font face à avoir des résultats surtout la neutralisation des assaillants et de la récupération de leurs butins constitués essentiellement des armes, munitions, dynamites, etc., l’arbre ne doit pas cacher la forêt car ces derniers jours, ces mêmes éléments des FDS et les populations font de plus en plus face à des attaques inimaginables causant d’énormes pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels.
Si fait que les autorités doivent faires siennes les interrogations du citoyen lamba à savoir quelle est la véritable stratégie qu’emploie notre Armée et quels sont véritablement les Hommes et les moyens engagés pour combattre ces individus sans foi ni loi. Les populations ne comprennent pas que leurs militaires, leurs enfants, tombent régulièrement dans des embuscades surtout des moments où un détachement des FDS va pour les défendre ou sécuriser en cas d’attaques.
D’autres personnes pensent que les dernières communications du gouvernement sur les dons de matériels à l’endroit des FDS notamment les militaires, la gendarmerie et la Police nationale auraient révolté les assaillants qui sont en train de montrer leur résilience malgré les coups que l’Armée burkinabè les assènent.
Il y a aussi le fait que la dernière attaque, c’est-à-dire celle de Toeni intervient à la veille du procès des terroristes qui devra en principe avoir lieu du 9 au 13 août 2021. Cela serait un signal que le gouvernement burkinabè assume son action contre ces bandits. Ainsi, ne serait-il juste de faire un lien avec le jugement des assaillants ? Surtout que des analystes voient en cette action judiciaire du Burkina Faso une victoire contre les terroristes.
Par Bernard BOUGOUM