L’Initiative Populaire des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso pour l’unité nationale (IP-OSC-BF) de Hervé Ouattara et plusieurs autres leaders d’Organisations de la société civile (OSC), a réitéré, vendredi 28 janvier 2022 au cours d’une conférence de presse aux allures de meeting à Ouagadougou, son soutien «indéfectible» au Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) et a appelé à une unité nationale pour l’accompagner dans sa nouvelle mission. Cette coalition a, par ailleurs, annoncé une manifestation pour le 12 février prochain dans le but de faire front derrière la junte au pouvoir pour faire face aux éventuelles sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qui a suspendu, ce jour, le Burkina Faso de ses instances.
Les membres du Comité de pilotage de l’Initiative Populaire des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso pour l’unité nationale (IP-OSC-BF) sont disposés à «accompagner par tout moyen» le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) et son président au pouvoir, dans l’exercice de leurs missions pour un retour de la paix, de la sécurité et de l’unité nationale dans le pays.
Pour ce faire, ils ont appelé, vendredi 28 janvier lors d’un point de presse marqué par une présence importante de sympathisants de la coalition, le peuple burkinabè à s’allier derrière les militaires pour une meilleure conduite aux destinées de la Nation. «Nous comptons, quelles que soient les difficultés, relever les défis, parce que nous l’avons voulu et nous allons nous battre pour que le Burkina ne sombre pas», a promis Hervé Ouattara de la Coalition du 27 novembre (C27).
Quant à la question de savoir s’ils sont disposés à faire partie de la Transition qui est attendue dans les prochains jours au Burkina Faso, Hervé Ouattara et ses camarades ont répondu que cette question n’était pas encore à l’ordre du jour. «Nous avons un pays très mal qui a besoin d’abord que ses enfants se retrouvent et proposent des solutions de sortie de crise. C’est ce qui urge aujourd’hui, ce n’est pas de savoir qui ira à la Transition et qui n’y ira pas», a clarifié Hervé Ouattara.
«Nous voulons une CEDEAO des peuples qui se soucie du devenir des Etats de sa communauté»
Le Comité de pilotage de l’Initiative a appelé «tout burkinabè intègre et patriotique» à une manifestation populaire et généralisée le 12 février prochain sur toute l’étendue du territoire national pour témoigner la ferme solidarité du peuple burkinabè au MPSR «pour lui dire qu’il ne sera pas seul à faire face à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), mais qu’il a tout un peuple derrière lui». En effet, l’organisation ouest africaine a suspendu, ce jour, le Burkina Faso de ses instances et a annoncé un autre sommet le 3 février prochain à Accra au Ghana sur ce même pays.
Les conférenciers se sont largement attelés sur le sujet de la CEDEAO en accusant sa politique dans les pays de son espace en situation de crise. Pour eux, le format actuel de l’organisation sous régionale est «dépassé».
«Nous voulons une CEDEAO des peuples qui se soucie du devenir des Etats de sa communauté, mais pas un syndicat de chefs d’Etat», ont déclaré avec force les membres de la coalition des Organisations de la société civile regroupées au sein de l’Initiative Populaire des Organisations de la Société Civile du Burkina Faso pour l’unité nationale (IP-OSC-BF).
Se prononçant sur l’arrivée dans les prochains jours de la délégation de la CEDEAO à Ouagadougou, Marcel Tankoano a assuré que «si le président ivoirien Alassane Ouattara est dans l’avion, cet avion ne va pas atterrir ici au Burkina». En effet, l’instance sous régionale a indiqué au sortir de sa rencontre virtuelle, qu’une mission civile et militaire se rendra à Ouagadougou très prochainement.
Cette Initiative est une coordination de deux mouvements issus de la coalition du 27 novembre (C27) à savoir le mouvement ‘‘Sauvons le Faso’’ et le ‘‘Mouvement de la Libération’’ tous constitués de plusieurs associations de la société civile. Le Comité de pilotage est composé de sept membres dont Hervé Ouattara, Marcel Tankoano, Abdoul Karim Baguian dit Lota, Mamadou Abdel Kader Traoré dit Papus Traoré, Mathias Ouédraogo, Ghislain Konseiga et Adama Tiendrebeogo.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)
