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Burkina: une coalition syndicale «exige la libération sans condition du Dr Daouda Diallo»

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La coalition d’organisations syndicales et de la société civile qui qui devait organiser le meeting commémoratif du 31 octobre 2023 et a suspendu son action, «a appris avec indignation l’enlèvement du docteur Daouda Diallo», secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC). Elle «exige la libération sans condition du docteur Diallo, ainsi que de toutes les personnes enlevées».

COMMUNIQUE SUR L’ENLEVEMENT DU DOCTEUR DAOUDA DIALLO

La coalition d’organisations syndicales et de la société civile, ayant annoncé le meeting commémoratif du 31 octobre 2023 (suspendu) a appris avec indignation l’enlèvement du docteur Daouda DIALLO, secrétaire général du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC). L’enlèvement a été opéré le 1er décembre 2023 par des individus en tenue civile alors que l’intéressé se trouvait au service des passeports pour le renouvellement de son document. Le CISC est membre de la coalition des organisations sus-évoquées et Docteur DIALLO est l’un des responsables d’organisations visées par les réquisitions punitives.

Cet enlèvement procède de l’environnement de terreur, d’intimidations, de menace et de déni des libertés instauré par le régime du MPSR2 au mépris de la nécessité de la cohésion sociale indispensable dans un contexte de guerre. On se rappelle du silence complice des autorités du MPSR2 lors de la vague de menaces à la machette des soi-disant partisans de ces autorités et de la « mise à prix des têtes » de camarades sous le coup de réquisitions punitives par les communicants proches du régime.

Dans ce contexte, le motif de cet enlèvement de Dr Diallo ne peut qu’être lié qu’à ses activités en faveur de la promotion et de la protection des droits humains et à sa participation dans la coalition.

Nos organisations, en dehors d’une communication officielle du gouvernement sur cet enlèvement, constatent une fois de plus le mépris de celui-ci envers les droits humains. Tout comme la question des réquisitions punitives, la coalition s’oppose à l’enlèvement d’un de ses membres.

 Face à cet enlèvement qui vient allonger la liste des pratiques indignes d’un Etat civilisé, la coalition :

-dénonce avec vigueur la poursuite de ces pratiques et le silence complice du gouvernement ;

-tient les auteurs du rapt de docteur Diallo pour responsables de tout ce qui adviendrait de son intégrité physique et morale ;

-exige la libération sans condition du docteur Diallo, ainsi que de toutes les personnes enlevées ;

-appelle les militant(e)s de leurs organisations, les travailleuses, travailleurs et démocrates en général à rejeter ces pratiques d’atteintes aux libertés individuelles et collectives en prenant prétexte du contexte sécuritaire.

Comme l’écrivait Norbert ZONGO, « au début on pense que ce n’est pas mon problème parce que ce n’est pas moi ou mon parent, jusqu’au jour où le problème vient te chercher dans ta maison et tu seras seul ! »

NON au bâillonnement des libertés !

NON aux réquisitions punitives !

NON aux enlèvements !

La coalition