Le Pool bancaire burkinabè et la Société burkinabè des Fibres Textiles (SOFITEX) ont signé, le lundi 20 décembre 2021 au siège de Ecobank à Ouagadougou, une convention de 70 milliards F CFA, en vue de financer des activités de la campagne 2021-2022.
Composé de 15 banques, notamment, Ecobank qui est le chef de file, Coris Bank International, Bank Of Africa (BOA), Société Générale Burkina Faso, Banque Atlantique, United Bank for Africa (UBA), VISTA, Banque Commerciale du Burkina (BCB), Banque Sahelo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC), Orabank, Banque de l’Union Burkina Faso (BDU-BF), CBAO Groupe Attijariwafa Bank, Wendkuni Bank International (WBI), Banque Agricole Du Faso (BADF) et International Business Bank (IB Bank), le Pool bancaire national a signé, ce jour, avec la SOFITEX une convention pour venir en aide à cette société des fibres textiles au Burkina Faso.
Cette signature de convention vise à financer «les activités de collecte, d’achat du coton graine auprès des cotonculteurs, de transport, d’égrenage du coton graine dans les 15 usines d’égrenage et d’évacuation de la fibre vers les différents ports d’embarquement», selon le directeur général de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo, qui a exprimé sa satisfaction à l’issue de la signature.
M. Yaméogo a fait savoir que «le remboursement» de cet prêt de 70 milliards F CFA «devrait se faire en 15 mois avec un taux d’intérêt de 6% l’an» et a tenu à rassurer les responsables des banques que la SOFITEX «œuvrera, comme à l’accoutumée, au respect strict de ses engagements contractuels».
La signature de cette convention «montre à souhait, que nous, banques du pool national, sommes confortables dans notre prise de risque sur la SOFITEX parce que nous avons la quiétude d’interagir avec un partenaire qui a une parfaite maitrise de la filière coton et de toute sa chaine de valeur», a soutenu la directrice générale de Ecobank, Cécile Noëllie Tiendrébéogo. «Aussi, je voudrais qu’en retour, vous ayez les mêmes sentiments quant à notre capacité à faire beaucoup plus en termes de financement: nous voulons faire plus. Nous savons le faire et nous avons hâte de le faire !», a poursuivi Mme Tiendrébéogo.
Pour elle, la filière coton est «un des principaux moteurs de l’économie nationale», affirmant qu’à ce titre, «nous devons nous sentir tous responsables de sa bonne santé, pour le bien» du Burkina Faso. Elle a salué, à l’occasion, les efforts du directeur général de la SOFITEX et ses collaborateurs, déployés pour «maintenir la filière à son meilleur niveau en dépit des enjeux sécuritaires» que connait le pays ces dernières années, tout en ayant «une pensée émue pour tous (les) compatriotes affectés par (cette) crise dont les champs sont à l’abandon».
Pour la campagne cotonnière 2021-2022 concernée par cette convention, la SOFITEX annonce des prévisions de l’ordre de 450 000 tonnes de coton graine et 191 250 tonnes de coton fibre, le niveau le plus élevé enregistré au cours des cinq dernières années. Au Burkina Faso, le coton, encore appelé «l’or blanc», constitue un vecteur de monétarisation de l’économie et le levier puissant d’amélioration des conditions de vie des populations en milieu rural, en permettant ainsi à plus de quatre millions de ménages burkinabè de disposer d’importants revenus et d’améliorer leurs conditions de vie.
Par Daouda ZONGO