Le mouvement Génération de Veille Citoyenne (GVC) est le dernier né de la panoplie d’Organisations de la société civile (OSC) au Burkina Faso dont le lancement officiel a été fait le samedi 20 juillet 2022 à Ouagadougou. Son but, selon ses créateurs, est d’accompagner les autorités de la Transition afin de relever le défi sécuritaire.
Le Palais de la Jeunesse et de la Culture Jean-Pierre Guingané a refusé du monde dans l’après-midi du samedi 20 août 2022. L’ordre du jour n’était nullement une manifestation culturelle, mais le lancement officiel d’une nouvelle Organisation de la société civile (OSC) pour l’animation de la vie sociopolitique du Burkina Faso.
Le nouveau-né est dénommé Génération de Veille Citoyenne (GVC). Il est mis sur pied par des jeunes de partis politiques différents. Certains sont proches du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) et d’autres de l’ancien parti au pouvoir, le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP).
Au-delà des petites rivalités politiques, ces jeunes ont su accorder les violons pour lancer ce mouvement dont la mission est de promouvoir l’unité d’action autour des autorités de la Transition pour faire face à la situation sécuritaire qui mine le Burkina Faso.
Génération de Veille Citoyenne (GVC) a pour coordonnateur national Mathias Ouédraogo dit «Général Matico» qui a été responsable des jeunes du CDP. Il a appelé à l’union et à l’action autour du Gouvernement de Transition, alertant que «l’heure est grave, on est en train de perdre notre nation».
«Dans le contexte actuel, qu’est-ce qu’un politicien peut faire de mieux que le lieutenant-colonel Damiba qui est un véritable chef de guerre? Et même ceux qui appellent à une division de l’Armée pour faire un nouveau coup d’État, qu’est-ce que cette Armée divisée peut faire dans cette crise sécuritaire qui exige de nous une solidarité sans faille?», s’est interrogé le coordonnateur national de GVC.
«Ce qu’on vit actuellement n’est pas une question d’homme, mais une affaire de la République toute entière», a insisté Mathias Ouédraogo, qui a rappelé que la question du terrorisme n’incombe pas aux seules Forces de défense et de sécurité, ni au président du Faso.
Pour le mouvement Génération de Veille Citoyenne (GVC), le contexte actuel du pays exige une solidarité sans faille des filles et fils de la Nation. «Malheureusement, nous assistons ces derniers temps au Burkina Faso à des élans tous azimuts de sabotage du processus de Transition à travers des envies à peine voilées de sa déstabilisation. Cela se traduit par un foisonnement de mouvements de protestation créés et entretenus par des officines politiques et qui rêvent d’un scénario apocalyptique de remise en cause des acquis de la République», a pour sa part diagnostiqué, le Secrétaire général de GVC, Abeiyel Yvonick Somé.
Il a accusé, sans les citer, certains mouvements de la société civile d’appels à la division, de haine, d’antipathie et de rejet de l’autre, qui déploieraient «des énergies négatives pour un échec de la Transition».
Le Secrétaire général a réitéré la volonté de Génération de Veille Citoyenne (GVC) de s’inscrire «hors de cette logique de division» et de soutenir la Transition. Ainsi a-t-il informé d’une grande mobilisation de soutien aux Forces de défense et de sécurité et à la Transition qui aura lieu le 29 octobre 2022 au Palais des Sports de Ouaga 2000.
«Quand il s’agit de la République, nous sommes plus que prêts pour répondre à son appel», a assuré le coordonnateur national Mathias Ouédraogo. Pour ce faire, il a indiqué que des jeunes du mouvement sont prêts à se rendre dans différentes localités du pays pour recueillir les avis des ménages pour en faire un document qui sera exposé au cours d’un panel.
Depuis l’avènement des militaires au pouvoir, le 24 janvier 2022 au Burkina Faso, nous assistons à une création d’un nombre important de mouvements de la Société civile, certains qui s’érigent en pourfendeurs de la Transition et d’autres qui appellent à la soutenir. Les derniers en date sont notamment le Mouvement burkinabè unis pour la transformation sociale (BUTS) de l’ancienne ministre en charge des Affaires étrangères, Hadizatou Rosine Sori/Coulibaly, le Front patriotique, réunissant 33 Organisations citoyennes, des partis et mouvements politiques et le Front de Libération nationale (FLN), une coalition de 62 organisations.
Par Siaka CISSE (Stagiaire)