Les responsables de l’Organisation des Peuples Unis (OPU), ont présenté, ce samedi 21 octobre 2023, à la presse à Ouagadougou, leur association qui a été créée pour promouvoir l’amitié et la fraternité entre les Peuples en dépit des décisions des gouvernants pouvant souvent entraver la fraternité entre les communautés du monde.
Dans les relations entre les Etats dans le monde, il arrive que des populations des pays qui étaient en étroitement collaboration subissent des conséquences incalculables à cause de certaines décisions prises par leurs gouvernants. C’est le cas du Burkina Faso et de la France dont les relations ne sont plus aux beau fixes depuis quelques mois, situation ayant créé des annonces brutales, notamment un changement total de régime dans l’attribution des visas, certaines catégories de la société.
A en croire les dirigeants de l’Organisation des Peuples Unis (OPU), ces « vagues de mesures parfaitement injustes prises par la France durant l’été qui a été l’élément catalyseur » de ce qui les a réunis au sein de cette structure qui compte se démarquer de par ses actions, des Organisations de la société civile (OSC) qui n’existent que de nom. « Dès lors que les décisions affectent la vie des peuples de manière immédiate, injuste et inutile alors nous devons nous sentir concernés. Et malheureusement on ne peut pas compter sur quelque institution que ce soit pour réguler cette situation », a lancé le secrétaire général de l’OPU, Luc Gaillard.
« L’organisation des peuples unis que nous souhaitons aujourd’hui développer avec vous procède d’un total changement de paradigme. Elle a pour finalité, s’inspirant très largement des ambitions de la charte de San Francisco, de prendre en considération les aspirations des peuples eux-mêmes à côté ou en marge des gouvernements qui les représente à un instant T », a déclaré M. Gaillard qui a précisé qu’il ne s’agit en aucun cas pour leur organisation de s’immiscer dans un pays sur sa politique interne mise en place.
Cela serait « totalement contraire à l’esprit d’entraide, de coopération, d’amitié et de respect qui est la base même de notre projet. Les gouvernements sont là pour faire leur job et, à l’exception de quelques régimes tyranniques malgré tout de plus en plus rares, nous savons bien qu’aucun gouvernement ne peut perdurer sans une vraie assise populaire », a estimé le SG de l’OPU qui fréquente le Burkina Faso depuis près de 40 ans.
Pour lui, il faut laisser aux populations d’un pays concerné le soin de régler les désaccords pouvant exister avec ses gouvernements au titre de la politique intérieure. Et l’organisation des peuples unis n’a pas à s’y immiscer. « Mais dès lors que les gouvernements, de manière injuste ou inutile, prennent des décisions qui, sans profit particulier, sans motif incontestable, risquent de dresser les peuples les uns contre les autres, ou même seulement constituent un frein à l’harmonie entre peuples, alors, il faut permettre à ces populations-là de disposer d’un outil pour se faire entendre », a indiqué M. Gaillard, déclarant que leur organisation a l’ambition d’être un outil à la a disposition des peuples du monde qui souffrent de « décisions injustes et inutiles » prises au-dessus d’eux pour les faire évoluer.
Parlant des associations burkinabè et français concernant les relations diplomatiques tendues entre ces deux pays, les conférenciers disent avoir le cœur meurtri de savoir que des petites villes ou villages qui avaient tissé des liens ne bénéficient plus des avantages de cette amitié et fraternité. C’est pourquoi ils ont appelé toutes ces structures à se regrouper au sein de l’organisation des peuples unis pour qu’ensemble ils disposent d’un poids suffisant.
« Ainsi, notre nombre, mais aussi par les moyens dont nous disposerons, nous pourrons, sans ne rien devoir à personne, contribuer à des projets d’échanges dans tous les domaines sportifs, culturels, sanitaires, économiques », a ajouté Luc Gaillard qui a laissé entendre que « nous sommes décidés à mettre en place des moyens de financement qui, à tout moment nous permettrons de conserver notre autonomie et notre indépendance, quitte à un moment ou un autre à devoir refuser des financements qui risqueraient de nous perdre ».
Par Bernard BOUGOUM