La Coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) a souhaité, le jeudi 24 février 2022 face à la presse à Ouagadougou, que le Burkina Faso reconsidère «les vieux accords militaires» qui le lient à la France» et développer «de nouveaux partenaires et coopérations avec des puissances militaires pour mieux défendre (la) souveraineté» du pays.
Les membres de la Coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) qui ont rencontré la presse, le jeudi 24 février 2022, proposent aux nouvelles autorités du Burkina Faso, «la démonopolisation des collaborations militaires avec la France et la mise en œuvre d’une nouvelle carte diplomatique qui intègre la mutation géopolitique en cours dans le Sahel».
Ils demandent donc «la reconsidération des vieux accords militaires improductifs qui lient (le Burkina) à la France et le développement de nouveaux partenariats et coopérations avec des puissances militaires pour mieux défendre (la) souveraineté».
La COPA-BF qui exprime son soutien aux militaires au pouvoir, appelle la population à être «derrière ces autorités et laisser tomber (les) attaques et (les) invectives rencontrées ces derniers jours».
«Prenons garde car si ces militaires échouent, c’est le Burkina entier qui aura échoué», a dit Roland Bayala, porte-parole de la COPA-BF.
Selon la COPA BF, la crise multidimensionnelle, que vit le Burkina Faso, «accentuée par la détérioration progressive de la situation sécuritaire, elle-même provoquée par une défaillance accrue de l’Etat (…) a fini par faire» des Burkinabè «les héritiers d’«une condensation magique, le raccourci de toutes les calamités qui ont fondu sur les peuples africains et du Sahel»».
«Notre pays ne doit plus tomber encore plus bas au regard (du) tableau aussi sombre et alarmant car en plus de nombreuses personnes civiles et militaires qui ont perdu la vie nous sommes à: plus de 1,4 millions de personnes déplacées internes, 3,4 millions de personnes dans le besoin, 2,8 millions de personnes en insécurité alimentaire, une centaine de formations sanitaires fermées, plus de 3 000 établissements scolaires fermés», a signifié M. Bayala.
La COPA BF se demande donc s’il faut continuer avec les mêmes manières de faire et s’attendre à des résultats différents. «N’est-il pas temps de mettre un terme à «ce vieux cinéma» d’un ancien ordre en perpétuel dégénérescence ?» a-t-elle poursuivi.
Pour elle, il faut faire autrement et «déployer tout le génie (du) du peuple pour un dénouement heureux de cette crise en faveur (des) populations».
A la suite des travaux de la commission technique d’élaboration du projet de textes et de l’agenda de la transition, la COPA BF propose qu’il y ait des consultations inclusives en vue d’instaurer un nouveau contrat national de stabilité sociale, politique, sécuritaire et économique avec toutes les parties prenantes et sensibilités du pays.
Par Daouda ZONGO