Le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD), dans une lettre ouverte adressée aux responsables des organisations initiatrices du meeting du 31 octobre qui divise les Burkinabè sur son opportunité, estime que « seul le dialogue sauvera le Burkina Faso ». Selon la note parvenue à Wakat Séra ce mardi 24 octobre 2023, « la reconquête du territoire exige la mise en veille de certains des droits reconnus aux citoyens au profit du bien-être général ».
Opinion du MCD
L’opinion publique Burkinabè a été informée par voie de presse de la tenue le 31 octobre 2023 d’un meeting d’interpellations du gouvernement sur les insuffisances de sa gouvernance. Initiée par plusieurs organisations syndicales et des structures de la société civile (UAS, CGT-B….), cette manifestation qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration de l’anniversaire de l’insurrection populaire de 2014 aura lieu à la bourse de travail de Ouagadougou.
Chers responsables des organisations initiatrices du meeting,
Nous convenons avec vous que se référant aux principes en vigueur dans un état de droit comme le Burkina Faso, votre manifestation est légale et inhérente au fonctionnement normal du pouvoir et des contre-pouvoirs.
Toutefois, il y a un préalable absolu à prendre en compte dans le contexte du pays. Le Burkina Faso vit depuis plus de 8 ans une guerre totale contre le terrorisme. Et cette guerre est rentrée dans une phase décisive pour la reconquête du territoire depuis une année sous le leadership du Président TRAORÉ et la performance de l’Agence nationale du renseignement (ANR) avec à sa tête le capitaine Oumarou YABRÉ.
Dans ce contexte de guerre difficile, il est honnête de reconnaître que tous les droits reconnus aux citoyens ne peuvent pas être effectifs. La reconquête du territoire exige la mise en veille de certains des droits reconnus aux citoyens au profit du bien-être général.
Voilà pourquoi en toute humilité, le Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD) demande aux organisations initiatrices du meeting du 31 octobre de suspendre leur manifestation.
Il ne s’agit pas de suspendre cette activité pour suspendre. Le gouvernement doit ouvrir de façon imminente un dialogue avec le chef de file des organisateurs de la manifestation, Unité d’action syndicale (UAS), sur leur plateforme d’interpellations.
Nous restons convaincus que seul par le dialogue entre Burkinabè parviendra à sauver le pays. Nous exhortons donc l’ensemble des Burkinabè à promouvoir la cohésion sociale afin de rendre plus efficace les efforts de reconquête du territoire national.
Mouvement Citoyen pour la Démocratie (MCD)
Sylvain OUEDRAOGO (Porte-Parole)