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Burkina : une OSC réclame la tête de Aminata Rachow et Ibrahim Maïga

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Boukari Conombo, président du mouvement Brassard noir

Le «Brassard noir», une organisation de la société civile, compte saisir, le 5 janvier 2022 à Ouagadougou, les Ambassades de l’Allemagne et des États-Unis sur les agissements de leurs compatriotes Aminata Rachow et Ibrahim Maïga qui feraient «l’apologie du terrorisme» et une probable «insurrection» selon l’AIB le jeudi 30 décembre 2021.

Les activistes Aminata Sawadogo alias Aminata Rachow et Ibrahim MaÏga sont respectivement citoyens allemand et Américain d’origine burkinabè. Très critiques sur les réseaux sociaux de la manière dont Ouagadougou gère la question sécuritaire nationale et de sa gouvernance en général, les deux activistes sont dans le viseur du « Brassard noir », une organisation de la société civile burkinabè présidée par Boukari Conombo. Ce dernier accuse, en effet, Aminata Rachow de «travailler à démobiliser et à décourager les troupes en lutte contre le terrorisme et de faire l’apologie des agresseurs».

«Quand vous suivez les publications du citoyen américain Ibrahim Maiga, ce n’est ni plus ni moins qu’une invite à l’insurrection, à un coup d’État, à l’atteinte à notre jeune démocratie. Nous voulons donc que ces chancelleries interpellent ces individus pour que nous puissions mener notre guerre-là tranquillement»  s’est insurgé le président Conombo.

Créé à la veille de l’Insurrection populaire d’octobre 2014 qui a eu raison des 27 ans du régime de Blaise Compaoré, le mouvement le «Brassard noir», ne demande que d’accompagner les nouvelles autorités du Palais de Kosyam dans leur quête de stabilité nationale.

Justement, c’est là le nœud de la discorde entre les activistes Rachow et Maïga et le «Brassard noir». Pour les deux activistes, le pouvoir du président Roch Kaboré est «incapable» de gérer la situation sécuritaire.

Par ailleurs, depuis 2015, l’équation sécuritaire au pays des Hommes intègres reste non résolue.  Pire, de mi-novembre à aujourd’hui le Burkina Faso a enregistré plusieurs attaques qui ont fait des dizaines de  civiles et des éléments des Forces de Sécurité et de la défense (FDF) tués. Ces attaques avaient engendré fin novembre, des manifestations populaires ayant abouti à la formation d’un nouveau gouvernement le 13 décembre 2021.

Par Lassané Sawadogo (Stagiaire)