Le ministère burkinabè de Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat a organisé ce vendredi 27 septembre 2019, une soirée de dégustation de recettes faites à base de produits de maïs et de karité, dans le but de promouvoir la consommation locale et générer une réelle économie pour les producteurs, transformateurs et restaurateurs.
Ce fut une soirée riche en mets locaux qui a été donnée de voir ce vendredi 27 septembre 2019 dans les locaux du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) où s’est déroulée la cérémonie de dégustation qui a réuni plusieurs personnalités, notamment, des chefs coutumiers.
Cette soirée vise à faire connaitre aux acteurs directs des filières maïs et du karité et aux consommateurs, les potentialités de transformation de ces produits, qui sont le résultat de la recherche des chercheurs burkinabè. Cette recherche a été faite en vue de susciter la transformation des produits et leur consommation par tous.
Selon la représentante de l’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et des innovations (ANVAR), Fatoumata Bâ, qui a produit un livret de recettes et produits, avec le maïs, on peut faire plusieurs mets, notamment, des galettes, des gâteaux, des biscuits et de la pizza. Ce livret présenté à l’occasion de cette soirée donne des recettes faites à base de maïs.
« Notre pays regorge de beaucoup de potentialités en matière de mets locaux faites à base de la production locale, mais aussi, regorge d’Hommes et de talents qui sont capables de partir de la production locale pour nous offrir des produits de qualités qui peuvent être consommés au petit-déjeuner, déjeuner ou diner », a affirmé le ministre burkinabè en charge du Commerce, Harouna Kaboré, qui souhaite faire du « consommons local» son cheval de bataille.
Les produits, faits à base de maïs et du beurre du karité, présentés à la soirée et dégustés par les participants sont entre autres du tô, du couscous, de la pizza et des gâteaux. Ce sont des plats bien «savoureux», témoignent des consommateurs de cette soirée de dégustation.
« Lorsque nous avons parcouru les tables, vous avez vu l’ingéniosité qui côtoie la qualité et la beauté autour des tables », a déclaré le ministre Kaboré qui souhaite que les mets locaux sortent du cadre des événements, des cérémonies officielles pour devenir populaires.
En 2017, le gouvernement a pris un arrêté consacrant la consommation des produits locaux par les structures publiques dans le cadre de leur approvisionnement et l’instauration obligatoire des mets locaux dans les pauses-café et les pauses-déjeuner pendant les réunions, ateliers, conférences, séminaires et toute manifestation officielle, a rappelé le chef de département du Commerce, qui se réjouit que cela ait «permis de réaliser à ce jour une commande auprès des institutions publiques, d’un montant de plus de 200 milliards F CFA».
Le ministre dit vouloir s’engager plus dans la promotion des produits locaux, raison pour laquelle, il a été lancé «l’initiative 100 produits certifiés pour faire en sorte que l’ensemble des produits manufacturés mais aussi certain nombre de produits obéissent à certaine chaine de transformation (…) et aux exigences du marché pour que les gens puissent les acheter». «Nous devons trouver ici, une fierté de pouvoir consommer les choses qui viennent de chez nous, dans le but de participer à ce qu’il y ait une économie réelle qui tourne», a poursuivi le ministre Harouna Kaboré.
La représentante des restaurateurs et transformateurs, Ruth Tindano, a exprimé sa gratitude aux professionnels de la recherche scientifique pour avoir fait de la transformation du maïs leur centre d’intérêt. Une chose qui aidera valoriser les produits du terroir. Elle a par ailleurs lancé un appel à l’action en vue «d’une promotion durable et efficace du maïs et du beurre de karité», et un appel à l’action pour enfin « encourager (les) restaurateurs et restauratrices qui depuis longtemps, ont libéré leur génie créateur pour créer les nombreuses recettes».
«Consommons les produits de chez nous et nous verrons qu’ils deviendront moins chers, sans oublier l’assurance de leur qualité», a affirmé Apollinaire Compaoré président du patronat, représenté à cette soirée par Seydou Diakité. Il a promis un accompagnement aux restauratrices. Un accompagnement qui leur permettra «d’entrer progressivement dans la cours des grands».
«Produire burkinabè c’est d’abord la recherche scientifique et l’innovation technologique ainsi que la vulgarisation à travers la formation. Produire burkinabè c’est également transformer burkinabè à travers l’artisanat et l’industrie. C’est aussi promouvoir les produits transformés au Burkina», a dit le ministre l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alkassoum Maïga qui était représenté par son ministre délégué Urbain Couldiaty promettant sa disponibilité à accompagner toute action entrant dans le sens de la valorisation des produits burkinabè.
Par Daouda ZONGO