Les forces vives de la nation burkinabè ont adopté, le samedi 25 mai 2024, la charte modifiée, lors des assises nationales qui étaient initialement prévues pour se tenir sur deux jours, les 25 et 26 mai 2025. Elles ont décidé de prolonger la transition de 5 ans qui sera dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré. Il porte, à compter de juillet 2024, le titre de président du Faso et peut se présenter à la prochaine élection présidentielle.
Selon la Charte modifiée, le capitaine Traoré, en plus de la présidentielle, est également éligible aux élections législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à la transition.
Les missions principales assignées à la transition de cinq ans sont, notamment, le rétablissement et le renforcement de la sécurité en vue de garantir l’intégrité du territoire national; l’apport de réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire; la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption; l’engagement des réformes économiques, politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la souveraineté nationale et consolider l’Etat de droit. Elle doit également œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale, promouvoir le développement endogène et assurer l’organisation d’élections libres, transparentes, équitables et inclusives.
Les forces vives du Burkina ont décidé de la mise en place d’une instance chargée de définir, de suivre et de contrôler la mise en oeuvre de la vision stratégique du pays dans tous les domaines et par tous les moyens. Cet organe est dénommé KORAG.
Le ministre burkinabè en charge de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, qui a présidé l’ouverture et la clôture des assises nationales, a traduit toute sa fierté aux participants et son « admiration pour (leur) engagement, responsabilité, sacrifice et l’amour de la patrie » qui ont été manifestés « à travers les contributions et amendements hautement significatifs apportés à la charte de la transition ».
Pour le ministre, les contributions et amendements apportés à la charte, permettront « aux différents organes de la transition de poursuivre sereinement l’oeuvre de reconquête du territoire national et l’édification d’un Burkina Faso nouveau qui portera et déclamera l’aspiration à un mieux être… ».
La Charte de transition modifiée