La Coordination nationale des syndicats de l’éducation au Burkina a affirmé vendredi 5 mai que sa base décidera de la prise en otage ou non des examens de fin d’année scolaire, si le gouvernement « ne réagit pas dans un bref délai » à sa revendication portant sur la signature du protocole d’accord issu des négociations sur un certain nombre d’indemnités.
La coordination dénonce « une remise en cause de l’ensemble des conclusions » auxquelles les syndicats et le gouvernement sont parvenus en février 2017 par le ministre Jean Martin Coulibaly, indiquant que « cette attitude constitue un mépris vis-à-vis » de leurs organisations, au nombre de 15, et cela « est inacceptable ».
A l’issue des discussions, il avait été convenu « la finalisation des projets de procès-verbaux des séances de travail et d’un protocole qui devaient être soumis aux syndicats pour amendement le 2 mars et la signature du protocole le 3 mars », a rappelé le porte-parole de la coordination, Windyam Zongo qui regrette le fait que ces conclusions ne sont pas mises en œuvre jusqu’à présent.
« Notre patience et notre volonté de résoudre les problèmes à travers le dialogue ont des limites », a prévenu M. Zongo pour qui « il est urgent pour le gouvernement de clore cette question dans un très bref délai si sa préoccupation est d’organiser les examens de la session de 2017 dans le calme nécessaire à leur bon déroulement ».
Il a indiqué que « les examens ont démarré le 2 mai dernier avec l’administration des épreuves sportives », notant qu’ »ils doivent se poursuivre et cela dépend entièrement du gouvernement ».
« Nous allons nous faire respecter et arrêter le dilatoire du gouvernement », a ajouté Windyam Zongo par ailleurs secrétaire général du Syndicat national des Personnels d’Administration et de Gestion de l’Education et de la Recherche (SYNAPAGER).
Les différentes conclusions issues des négociations, font suite à des propositions du ministère de l’Education, sur les indemnités servies aux examens du primaire, du post-primaire et du secondaire, qui a été faites aux organisations syndicales. Ces propositions ont été amendées par les syndicats avant lesdites négociations.
Daouda ZONGO