La Commission électorale nationale indépendante au Burkina (CENI) a porté plainte contre des populations dans la commune de Andemtenga (Centre-Est), qui « se sont octroyées le droit d’entraver le droit de plus de 30% des inscrits de pouvoir voter », a confié lundi 29 mai, son président Newton Ahmed Barry, lors de la proclamation des résultats provisoires des élections municipales partielles.
Dans le village de Tambella Peulh, dans la commune de Andemtenga, « des notables coutumiers se sont octroyés le droit d’entraver le droit de plus de 30% des inscrits de pouvoir voter sous le fallacieux prétexte qu’ils sont inconnus du village et qu’ils n’ont pas, au préalable, demandé et obtenu l’accord du chef pour se faire transférer pour certains et se porter candidat pour d’autres », a expliqué M. Barry.
« Ces responsables coutumiers ont alors dressé les populations pour empêcher des électeurs régulièrement inscrits sur la liste du village de voter », a-t-il poursuivi, affirmant que « la CENI s’est intervenue pour leur expliquer l’irrégularité dans laquelle, ils se mettaient », mais « en vain ».
C’est donc sous le fondement de l’article 117 du Code électoral que la CENI a porté plainte contre les auteurs de ces « irrégularités » jugées « très graves ».
En 2016 des incidents avaient obligés les autorités à annuler les votes des conseillers municipaux, dans certaines communes, notamment dans l’Arrondissement 4 de Ouagadougou, Saponé (Centre-Est) et Bouroum-Bouroum (Sud-Ouest). Les élections du 28 mai, viennent pour compléter celles qui ont eu lieu en 2016.
Daouda ZONGO