Le premier responsable de la Convention pour l’observation domestique des élections au Burkina (Codel), Me Halidou Ouédraogo, a signifié ce jeudi 05 octobre 2017 lors d’une conférence de presse, que leur structure « est un partenaire» et non «un appendice de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)» mise en place par l’Etat. De ce fait, elle «accompagne» l’organe électoral burkinabè.
La Codel, grâce à ses actions menées au cours de la tenue des élections de 2015 « a participé à la crédibilisation » des scrutins organisés par la Céni qui ont mis un terme à la période de transition débutée après le départ de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir fin octobre 2014, a déclaré Me Ouédraogo, soulignant que la Codel « a fait son travail de façon indépendante et objective » sans aucune injonction de l’organe électoral.
Le regroupement d’Organisations de la société civile qui accompagne les « citoyens à suivre les politiques publiques » travaille en partenariat avec des Organisations de la société civile (OSC) et Diakonia, notamment sur le Présimètre qui est « un instrument de mesure» de la mise en œuvre des engagements pris par le chef de l’Etat avant d’accéder au pouvoir.
Avec la Codel, le suivi des élections ou la mise en œuvre des engagements du pouvoir est beaucoup plus « objectif », a affirmé son président Me Halidou Ouédraogo, invitant les citoyens à maintenir la « veille citoyenne » après les élections présidentielle, législatives et municipales pour l’encrage et l’approfondissement de la démocratie.
Il a précisé en outre que le Présimètre est un « outil d’aide à la bonne gouvernance » car il « influence » positivement sur la gouvernance politique.
« La Codel veut travailler à ce que le dialogue social et la réconciliation soient une réalité », selon ses dirigeants qui ont annoncé pour octobre l’organisation d’un « dialogue citoyen sur la réconciliation nationale » en collaboration avec les Partenaires techniques et financiers (PTF) et ceux du privés.
Ils se sont réjouis de leur Organisation car avec la contribution de la Codel, « le principe de l’imputabilité et de la redevabilité est de plus en plus connu et pratiqué dans notre pays. Responsables et citoyens s’interpellent et construisent ensemble l’Etat de droit », selon eux.
La Codel a été créée le 3 juillet 2015 sous la Transition et a déployé plusieurs milliers d’observateurs lors de l’élection présidentielle à l’issue de laquelle Roch Marc Christian Kaboré a été élu président du Faso.
Par Mathias BAZIE