L’audience du procès des soldats de l’ex-garde de sécurité présidentielle burkinabè (RSP), poursuivis devant le tribunal militaire à la suite d’un présumé plan d’attaque de la prison des armées, a été suspendue jeudi 12 janvier 2017 et renvoyée à lundi 16 janvier 2017 à la demande de la défense qui souhaite préparer sa plaidoirie.
La défense a demandé dès l’entame de l’audience vers 09H00 (GMT, heure locale) une suspension de « 72 heures pour préparer la défense » de ses clients car le tribunal a évoqué « l’éventualité d’une requalification des faits ».
« Cette éventualité de requalification des faits (en complot) requiert la comparution du caporal Ido Claude (actuellement en mission onusienne au Mali), le général Pingrenoma Zagré (ex-chef d’état-major général des armées) et le général Gilbert Diendéré (enfermé à la suite du putsch du 16 septembre 2015) », selon Me Armand Poda, un des avocats de la défense.
Pour le parquet, il n’y a pas « d’objection » à faire sur la demande de la défense, mais propose « une suspension de 48 heures ».
En ce qui concerne la comparution des personnes citées, le commissaire du gouvernement Alioune Zanré dit ne pas voir d’inconvénient pour les généraux Zagré et Diendéré mais quant au caporal Claude Ido, « la procédure » pour le faire venir sera « longue ».
Selon le tribunal, qui a accédé à la demande de suspension de l’audience, sa « décision n’a pas changé » en ce qui concerne la comparution des personnes citées, car il n’est pas nécessaire au stade actuel de les faire comparaître.
Le 20 décembre 2016, le tribunal militaire a entamé le procès du dossier du caporal Madi Ouédraogo et 28 autres personnes accusées « d’association de malfaiteurs et de détention illégale d’armes de guerre ».
Mercredi 11 janvier 2017, après plusieurs audiences, le tribunal a évoqué « l’éventualité d’une requalification » de ces faits en « complot ».
Mohamed ZOUNGRANA