Le réseau Dignité a lancé lundi ses activités à Ouagadougou, en vue de mettre de l’ordre dans le milieu des Organisations de la société. Selon les responsables du réseau Dignité, certaines OSC s’adonneraient à de mauvaises pratiques notamment des « chantages et des rackets » dont sont victimes certains opérateurs économiques.
Le réseau estime qu’« il s’est développé depuis un certain temps des catégories d’OSC de moralité douteuse, sans dignité, sans éthique, sans intégrité, sans foi ni loi, caractérisées par la rapacité et la voracité et obnubilées par des opérations de raquettes d’opérateurs économiques, de chantages divers, des actions de sabotage des institutions républicaines en un mot, de vrais prédateurs », a déclaré M. Rabo.
Il a accusé certaines Organisations d’être des « OSC nombrilistes, mus par des combats intestinaux mais qui se sont frauduleusement introduites dans l’histoire des nobles luttes et qui ternissent l’image de l’immense majorité des OSC par des comportements aux antipodes de la dignité ».
« Ces pseudos OSC manipulatrices, par leur irresponsabilité, leur inconséquence instrumentalisent la situation de la précarité des populations dans l’objectif d’une fracture sociale. A l’image de vrais mercenaires, (elles) jettent l’amalgame et le discrédit sur le rôle et les actions menées par les OSC responsables dans leurs luttes antérieures », a-t-il soutenu.
Le réseau travaillera à «l’assainissement du milieu des OSC, à la réalisation d’actions citoyennes afin que les populations distinguent le vrai et l’ivraie », a-t-il martelé, interpellant le gouvernement à sévir contre les « actes d’incivisme ».
Cette sortie du réseau vise à répondre en partie aux différentes sorties médiatiques du dernier regroupement des Organisations de la société civile « Bori Bana » qui a vu le jour le 28 mai, qui a, à maintes reprises décrié la gestion du pouvoir actuel et appelé les populations à être vigilantes et l’accompagner dans ses actions futures.
« Il n’appartient pas aux OSC de clamer tous les jours insurrection. On ne pas peut continuer dans une insurrection permanente », a laissé entendre Michel Rabo.
Mathias BAZIE
