Evariste Ndayishimiye a prêté serment ce jeudi 18 juin 2020, pour un mandat de sept ans, à la suite de la mort brutale du président Pierre Nkurunziza le 8 juin. Le nouvel homme fort du Burundi a été ainsi investi deux mois à l’avance sur la date prévue, suite à une décision du Conseil constitutionnel.
« C’est au stade de Gitega, que le nouveau président burundais a prêté serment conformément à l’article 107 de la Constitution, debout, les drapeaux national et de l’unité nationale dans la main gauche, la droite levée », a rapporté nos confrères de RFI qui précisent que l’homme était « tout de noir vêtu, dans un stade de Gitega archi-comble ».
Selon certains analystes politiques, la cérémonie d’investiture qui devait avoir lieu le 20 août prochain a été précipitée pour éviter une période d’incertitude qui aurait pu déstabiliser le Burundi, un pays ayant connu dans son histoire plusieurs crises politiques meurtrières et d’une longue guerre civile (300 000 morts) entre 1993 et 2006.
Le général Evariste Ndayishimiye a été élu à la présidentielle du 20 avril dernier avec 68,72%. A la mort de son mentor Pierre Nkurunziza, qui l’avait présenté comme son « héritier », l’ex-patron des renseignements s’est engagé à « poursuivre son œuvre ».
Par Wakat Séra