Une journaliste a été écrouée, le dimanche 14 avril 2024, à Bujumbura, dans les locaux des services de renseignement de Burundi après une invitation d’une tierce personne, selon sa famille.
Elle s’appelle Sandra Muhoza. Elle est âgée de 42 ans. Journaliste à La Nova Burundi (un média en ligne et par ailleurs proche du pouvoir de Bujumbura) est depuis le dimanche 14 avril 2024 en détention dans les locaux des services de renseignement burundais.
«Ton épouse est détenue au siège central du Service national du renseignement», a reçu, dans la journée dominicale et sous forme de message téléphonique, le mari de la journaliste. Toujours dans l’annonce électronique, il lui a été proposé de «ramener des habits et d’autres effets dont elle a besoin».
En effet, selon des membres de sa famille, Mme Muhoza avait répondu, le samedi 13 avril dernier, à l’invitation d’un riche homme d’affaires et membre influent du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie – Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD).
«Nous sommes très inquiets par l’arrestation de notre collègue, parce que jusqu’ici, on ne sait pas pourquoi elle a été arrêtée», a déclaré de son côté à l’Agence France Presse, le directeur de La Nova Burundi, Pascal Ndayisenga. Aussi, le patron du journal en ligne a affirmé que le motif de son arrestation (Mme Muhoza) n’a pas été communiqué à la famille.
En rappel, ce n’est pas la première fois que des journalistes sont ciblés au Burundi. En mai 2023, la journaliste Floriane Irangabiye avait été condamnée à 10 ans de prison pour «avoir porté atteinte à l’intégrité du territoire national». Dans la même année, le Reporters sans frontières classait au 114e rang sur 180 le pays du président Evariste Ndayishimiye, en matière de liberté de la presse.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)