Anye Nde Nsoh, journaliste et chef régional du journal Advocate, a été tué, le dimanche 7 mai 2023, à Bamenda dans la région du Nord-ouest du Cameroun par des hommes armés. Des ONG de défense des droits humains dont Amnesty International ont réclamé une enquête «indépendante et impartiale» sur cet assassinat.
Le chef régional du journal Advocate Anye Nde Nsoh participait à une cérémonie où il prestait comme «imprésario», lorsque des séparatistes sont arrivés et lui ont tiré dessus, uniquement lui, souligne l’Agence Anadolu.
Il était également animateur des radios locales City FM et Rush FM, situées dans la région anglophone du Nord-Ouest.
Alors que les circonstances exactes de cet assassinat restent à déterminer, des voix s’élèvent pour réclamer justice. Amnesty International a notamment réclamé une enquête «indépendante et impartiale» sur cet assassinat.
«Le danger est permanent pour les journalistes camerounais, notamment pour ceux adoptant une ligne critique ou indépendante», a alerté Reporter Sans Frontière (RSF) qui a rappelé qu’en janvier dernier, le journaliste Martinez Zogo a été retrouvé mort, le corps gravement mutilé, cinq jours après son enlèvement. C’était le second assassinat de journaliste, après Samuel Wazizi en 2019 dans la ville de Buea en zone anglophone.
Le Cameroun est 138e au classement de la liberté de la presse 2023 établi la semaine dernière par Reporters sans frontières (RSF).
Par Wakat Séra