Les Etalons du Burkina Faso se sont inclinés, le mardi 23 janvier 2024, (0-2), face aux Palancas negras de l’Angola, lors de la troisième journée de la phase finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations. Entre «manque d’agressivité et d’efficacité» et l’espoir d’une «équipe solide» pour les huitièmes de finale, des journalistes donnent leur lecture du match.
Les poulains du coach Hubert Velud ont perdu leur dernier match face à l’Angola hier mardi 23 janvier 2024, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, joué sur le coup de 20h. Malgré les multiples tentatives des Etalons, ils ne sont pas parvenus à trouver le fond des filets. Pire, ils ont encaissé deux buts, le 1er à la première période et le 2è dans le temps additionnel de la seconde période du match.
Alain Yaméogo, journaliste à Toute Info, pointe du doigt les joueurs qui «n’ont pas pu concrétiser» leurs occasions. «On ne peut pas en vouloir au coach Hubert Velud, parce qu’il a allié un onze qui, sur le terrain a bien donné. Moi j’accuserai individuellement les joueurs qui n’ont pas su concrétiser leurs multiples occasions qu’ils ont eu durant ce match», peste-t-il.
Son confrère Boureima Sawadogo, du journal Aujourd’hui au Faso, pense plutôt que c’est «le réalisme angolais» qui a prévalu dans ce match. «C’est le réalisme angolais qui a fait la différence. Nous pouvons affirmer que les Etalons étaient en manque d’efficacité sinon, il y avait la volonté d’aller chercher cette première place du groupe D, qui passait forcément par une victoire». «Pour preuve, dès l’entame du match, les Burkinabè ont pris le jeu à leur compte en se créant quelques occasions sans pour autant scorer», regrette-t-il.
Avec «un bon début de jeu», l’équipe burkinabè s’est «affaiblie» après le but angolais intervenu à la 36e minute. «Du début jusqu’à la trentième minute du jeu, on a vu quand même une belle équipe des Etalons avec un très beau jeu. Mais le but qui est intervenu à la 36e minute, c’est là qu’on a commencé à voir un autre visage de l’équipe du Burkina qui a montré beaucoup de limites», souligne Alain Yameogo.
Le «coup de pied arrêté», le talon d’Achille des Etalons
Si la prestation semble avoir fait bonne impression, les buts encaissés démontrent d’autres insuffisances à relever. «La loi du football est telle que ça ne pardonne pas. Contre le cours du jeu, les Angolais ont pris l’avantage à la suite d’un coup de pied arrêté qui semble maintenant être le point faible des Etalons à cette Can», souligne M. Sawadogo. Une analyse partagée par M. Yaméogo, qui pense que les joueurs ont «manqué d’efficacité devant les buts».
«C’est le coup de pied arrêté qui est notre premier problème et aussi l’efficacité devant les buts. Si on arrive à résoudre ces deux problèmes, je pense qu’on peut aller loin», note-t-il.
Pour ce match face à l’Angola, le Burkina Faso n’a pas pu aligner Blati Touré, sanctionné pour deux cartons jaunes successifs lors des deux premières rencontres et Adama Guira, blessé lors du match face à l’Algérie. Boureima Sawadogo pense que leur absence «a été un vrai handicap pour le milieu de terrain burkinabè qui manquait d’agressivité et de créativité».
Bien avant ce dernier match face aux Palancas negras de l’Angola, les Etalons s’étaient déjà qualifiés pour les huitièmes de finale. Ils arrivent deuxièmes derrière l’Angola qui totalise sept points. En attente de leurs adversaires pour le tour suivant, Boureima Sawadogo, voit des leçons à tirer après la rencontre. «A quelque part, je pense que cette défaite est une bonne chose en ce sens qu’elle permettra aux uns et aux autres de redescendre de leur nuage», pense-t-il.
«Honnêtement, le match de ce soir nous enseigne qu’il y a encore du travail à faire par le staff technique des Etalons si nous envisageons vraiment aller le plus loin possible dans cette CAN», ajoute-t-il.
Alain Yaméogo, quant à lui, soutient que «c’est un match test pour les Etalons», avant les huitièmes finales. «C’est un moment de corriger toutes les erreurs, sinon en phase directe on n’aura plus le temps de les corriger», conclut-il.
Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO