La 34e Coupe d’Afrique des nations que la Côte d’Ivoire accueillera du 13 janvier au 11 février 2024 sera loin de la sinécure pour les nations dites de football. Le tirage au sort de ce jeudi à Abidjan a annoncé les couleurs d’une compétition dont les favoris se compteront sur les doigts d’une seule main. Dès le premier tour, des «grands» passeront à la trappe, car toutes les équipes joueront crânement leurs chances et la…chance fera le reste.
En dehors du Maroc, demi-finaliste de la dernière coupe du monde au Qatar et probablement le Sénégal, champion d’Afrique en titre, qui devront, néanmoins, sortir griffes et crocs de lions pour conquérir ou conserver dame coupe, tous les possibles seront de cette CAN 2023. Même pas la Côte d’Ivoire, pays hôte ne sera à l’abri d’une surprise désagréable. Les Eléphants qui auront justement la pression de jouer à la maison risquent de ne pas avoir assez de leurs défenses et de leurs trompes pour briser les ailes des Super Eagles du Nigeria qui voudront renouer avec le sommet, depuis leur dernier trophée arraché devant le Burkina Faso en 2013.
Les Lions camerounais, devenus très «domptables» et qui ont failli passer à côté de cette fête du football sur les bords de la Lagune Ebrié, sauront-ils retrouver leur crinière tombée, il y a déjà quelques décennies? Rien ne permet d’envisager l’avenir en rose pour les hommes de Rigobert Song, qui ont perdu tout le mordant qui était celui de leurs aînés. L’Egypte du «petit pharaon» de Liverpool,Mohamed Salah, n’est plus dépositaire de ce jeu rigoureux qui en faisait un épouvantail pour tous ses adversaires. L’Algérie dont les Fennecs ont du mal à retrouver le plein régime du temps de Rabah Madjer ou le Ghana dont les étoiles à force d’être noires ne brillent plus sur les pelouses, et encore moins la Tunisie et le Mali qui n’arrivent plus à jouer dans la cour des grands, saisiront-ils la CAN ivoirienne comme tremplin pour remonter à la surface?
En tout cas, le Burkina Faso et ses jeunes talentueux Etalons qui essaient de hennir dans leurs clubs français, anglais ou turcs, pour ne citer que ceux-ci, ne s’en laisseront certainement pas conter. Surtout qu’ils joueront presqu’à domicile, la Côte d’Ivoire n’étant, non seulement qu’à une frontière à traverser mais en plus, elle est le pays d’accueil de millions de Burkinabè qui s’y sentent comme poissons dans l’eau. A Bouaké où ils évolueront avec l’Algérie, la Mauritanie et l’Angola, les poulains du sélectionneur français Hubert Velud seront loin d’être dépaysés avec la forte communauté de Burkinabè qui y vivent et seront rejoints par les nombreux supporters qui se préparent à faire le déplacement, depuis que la Côte d’Ivoire a été désignée pour abriter la 34e édition de la fête du foot africain.
L’Afrique du sud, la Tanzanie, le Cap-Vert, la Guinée, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, la Zambie, la République démocratique du Congo, la Gambie, le Mozambique, la Namibie, sont tous des potentiels vainqueurs de cette CAN, avec le nivellement des valeurs et l’engagement des joueurs qui se côtoient tous dans les championnats étrangers.
Pourvu sue la fête soit belle et le foot africain toujours aussi magique!
Par Wakat Séra